Rodez. Adeline Auzuech publie "Oser partir", entre invitation au voyage et quête de soi

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  • Après l’Amérique du Sud et son Salar de Uyuni, la Ruthénoise a prolongé le voyage au Japon, en Tasmanie et aujourd’hui sur la côte est australienne.
    Après l’Amérique du Sud et son Salar de Uyuni, la Ruthénoise a prolongé le voyage au Japon, en Tasmanie et aujourd’hui sur la côte est australienne. AA
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Aurélien Delbouis

Photographe, journaliste, la Ruthénoise Adeline Auzuech vient de publier "Oser partir", le récit de 10 mois d’enquêtes en Amérique du Sud, une véritable quête d’identité.

Les plages paradisiaques de Tasmanie, petit état insulaire isolé au large de la côte sud de l’Australie, ont fait office de base arrière pour la durée du confinement. Photographe, journaliste, autrice d’un premier recueil sur l’exil, Adeline Auzuech n’est pourtant pas du genre à l’immobilisme. Après Rodez, sa ville de cœur, la jeune femme, qui vient de fêter ses 28 ans, a fait cap vers l’Amérique du Sud pour assouvir ses envies d’ailleurs. C’était il y a 6 ans. "Je venais valider mon diplôme de photojournalisme et l’Amérique du Sud avait toujours suscité chez moi une véritable fascination."

Une campagne de financement participatif plus tard, la voilà donc en Bolivie. Sur les rives du Salar de Uyuni, la plus grande étendue de sel du monde qui renfermerait 20 % des réserves mondiales de lithium, elle partage le quotidien des locaux, éleveurs de lamas, cultivateurs de quinoa, dont le mode de vie ancestral peine à résister à l’extraction de ce composant essentiel des batteries d’ordinateurs, des téléphones portables et autres appareils électroniques. Au Pérou, la photographe travaille sur l’idée de frontières. Celles entre les touristes, les communautés indigènes et les Indiens Mascho Piro. Au Paraguay, elle se confronte de plein fouet à la réalité de la déforestation en Amazonie, le poumon vert de la planète sacrifié sur l’autel de l’agriculture mondialisée. Un sujet, hélas, toujours d’actualité.

"Vie en mouvement"

L’objectif de ces reportages, qui se concrétisent finalement par plusieurs expositions en Europe : "donner l’alerte, montrer ce qui se passe" pour ne pas dire, simplement, que l’on ne savait pas. De ces rencontres, cette richesse, la jeune femme en tire aujourd’hui un livre "Oser partir". Un recueil de 160 pages, récit de voyage introspectif qui relate les pérégrinations de cette jeune journaliste au cœur de la forêt amazonienne. Entre galères, solitude, doute, danger, Adeline n’élude rien et nous transmet un peu de cette force qui la mène depuis aux quatre coins du monde. Aujourd’hui en Australie, elle poursuit sa route, indépendamment des obstacles qui peuvent se dresser devant elle. Une ode à la découverte, au mouvement, plus que jamais rafraîchissante en ces temps confinés. "Il est difficile de quitter son confort, de larguer les amarres. Mais à mon sens, les bénéfices que l’on peut en tirer sont toujours supérieurs aux sacrifices, aux petits désagréments de cette vie en mouvements."

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