Decazeville. Fontvergnes : un quartier commerçant

  • À gauche, l’hôtel de la Paix chez Fraux, avec des enfants et des poulesdans la rue au début du XXe siècle.
    À gauche, l’hôtel de la Paix chez Fraux, avec des enfants et des poulesdans la rue au début du XXe siècle.
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GDM

Voici le deuxième volet de la série consacrée à ce quartier populaire.

Fontvergnes (Fontverhnes) pousse vite, à l’image de la cité fondée par le duc Decazeville. Le quartier comprend la rue principale (route de Fontvergnes) qui deviendra l’avenue Paul-Ramadier, le pâté de maison appelé faubourg Deseilligny et l’igue de Fontvergnes. À l’est, nous trouvons Saint-Michel, au sud-ouest Lacaze, au nord-ouest les usines, et au nord le quartier du Crucifix une fois les voies ferrées franchies.

Familles nombreuses

De 400 résidents en 1847, le secteur monte à 906 habitants en 1891 (71 maisons recensées). Les familles sont nombreuses à l’époque, cinq à six enfants sont courants. Parfois une famille vit dans une ou deux pièces seulement. Aussi, le terrain de jeu c’est la rue, au milieu de la poussière ou de la boue, de la volaille en liberté, des odeurs industrielles, avec en toile de fond le bruit et les fumées des usines et du travail lié aux métiers de la mine.

Premiers commerces

Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour voir éclore les premiers commerces. Jusqu’alors, les Fontvergnois partaient faire leurs courses "en ville", notamment les jours de foire et de marché qui étaient très prisés. Boulangers et marchands de vins semblent être les premières échoppes à avoir pignon sur rue. L’hôtel chez Fraux, non loin de la route qui mène à Lacaze, inaugure un nouveau type d’enseigne, assurant la remise et l’affenage pour les animaux de trait derrière son bâtiment.

Dans les années "50" et jusqu’à la fermeture des mines de fond (début des années "60"), le nombre de devantures "explose", avec près de 70 boutiques (nous parlerons dans un prochain article des artisans).

Citons, entre autres, un bazar, quatre bouchers, trois boulangers, six cafés bars, un chapelier, un vendeur de chaussures, deux coiffeuses et trois coiffeurs, une droguerie, deux marchands de cycles, quinze épiceries (dont la coopérative de l’union minière), trois primeurs, six restaurants, un tabac. Parmi les enseignes "pittoresques", notons une vendeuse de beurre et fromage, une couturière, deux marchands de grains, deux merceries, deux vendeurs de parapluies, un quincaillier, un tailleur, une vendeuse de volailles et œufs (documentation Aspibd). Ajoutons à cette liste la célèbre Maison Gauthier (tissus, toiles et voilage) qui vendra plus tard ses habits dans la rue Cayrade.

Une anecdote pour terminer : les libraires Joseph et Jeanine Herranz, qui avaient succédé à Lalande, laissaient les journaux du matin dans une caisse ouverte avec une boîte pour la monnaie. Les mineurs et métallos se servaient et disposaient l’argent dans la boîte avant d’aller au travail. Pourrait-on voir cela de nos jours ?

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