Decazeville. Grève et blocage au centre du courrier de Ruau

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  • Un ton très incisif pour David Gisteau au micro et Laurence Cahors. / Photo R.L.
    Un ton très incisif pour David Gisteau au micro et Laurence Cahors. / Photo R.L.
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GDM

"Si nous sommes rassemblés aujourd’hui, c’est pour une double raison. La première est la défense du service public postal ; la seconde, c’est pour dénoncer la répression syndicale qui touche de plus en plus de représentants CGT", clamait avec force jeudi David Gisteau secrétaire départemental du Syndicat CGT.

Il rappelait que les facteurs avaient été en 1re ligne lors de cet épisode Covid ; une première ligne qui a été encensée par tout le monde, gouvernement y compris et l’on parlait même de l’absolue nécessité de redonner ses lettres de noblesse au service public. "Aujourd’hui, pour remercier ces héros, on leur enlève 500 € en moyenne sur leurs salaires pour avoir exercé leur droit de retrait, parce qu’ils veulent conserver leur amplitude horaire de travail 6 jours travaillés au lieu de 4 comme veut leur imposer La Poste via leur nouvelle organisation", s’indignait-il.

Haussant le ton, il rappelait que "les acquis sociaux, sont le fruit de lutte et non des cadeaux du patronat ou du gouvernement. Ces derniers changent mais leur feuille de route reste la même. Ne nous ressortent-ils pas réforme des retraites ? Honte à eux." Et de stigmatiser La Poste "qui, elle, franchit en permanence la ligne continue, sous les regards complices de la Dirrecte et de la Préfecture, et personne ne bouge. Cela malgré les rappels de l’Inspection du travail qui a dénoncé à plusieurs reprises l’illicéité de la démarche engagée par la Poste, via sa nouvelle organisation".

"Nous voulons des réponses"

Pour Laurence Cahors, secrétaire du syndicat CGT Poste "Depuis jeudi dernier, nous n’avons pas été entendus et aujourd’hui nous sommes en grève. Nous ne voulons surtout pas en passer par là, c’est tellement absurde. Cela fait deux mois que demande une table ronde pour discuter et négocier. Demande qui reste sans écho auprès de la direction".

Les postiers ont été reçus il y a 15 jours en Préfecture, mercredi, rien n’a abouti et jeudi matin, alors qu’ils devaient rencontrer le directeur du site du Ruau, le rendez-vous a été annulé.

"On ne nous respecte pas, la colère et l’exaspération montent dans nos rangs, on en a marre, martelait-elle.

"Nous voulons absolument des réponses à nos demandes, et notamment que l’on respecte les accords préétablis, 35 heures, horaires collectifs… et que l’on supprime les menaces de sanctions qui pèsent sur 9 agents, dont moi même, qui bénéficie d’un traitement de défaveur. On se croirait dans un état de non-droit, c’est honteux", s’offusquait-elle.

Galvanisés par le soutien des usagers – environ 250 personnes – les postiers reconduisaient la grève avec occupation du site.

Hier, une entrevue entre grévistes et direction du site n’a pas abouti. La préfecture aurait missionné la direction de la Dirrecte pour trouver une solution.

Notons que les centres d’Anglars et de Capdenac ont déposé un préavis de grève pour jeudi prochain.

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