Decazeville. À Fontvergnes, on savait également faire la fête
Sixième et dernier volet de la vie de ce quartier, dans lequel on revient sur ses animations et ses réjouissances…
Qui se souvient des parties de pétanque pagnolesques sur la place de Fontvergnes, des festivités endiablées et des cabanous flamboyants qui animaient ce faubourg ? Quartier populaire et populeux, les animations y étaient courantes, complétant les activités économiques, artisanales et commerciales évoquées lors des précédents articles.
Nous ne disposons guère de témoignages sur les premiers loisirs des Fontvergnois au XIXe et début du XXe siècles. Ils devaient fêter dignement la Sainte-Barbe (patronne des mineurs) et la Saint-Éloi (patron des métallos).
Des petites pièces métalliques (qui devaient servir de support) visibles sur la place, dans les années 1960, suggèrent que le jeu de quilles était pratiqué. Le restaurateur René Moncet était un joueur averti.
Le club de la pétanque minière de Fontvergnes y tiendra une grande place, de 1955 à 2004 (depuis, il s’est uni avec la Pétanque decazevilloise).
Tous les jours, à l’ombre des platanes, les retraités faisaient tinter les boules et le dimanche il n’était pas rare de voir cinq ou six jeux sur la place.
Le club a compté jusqu’à 100 licenciés dont de nombreux jeunes ! Autre sport, l’haltérophilie qui logera dans les années 60-70 dans une aile de l’ancienne école privée, sur la même place.
De grandes fêtes
Jean-Louis Dumoulin se souvient que les conditions "étaient quelque peu spartiates". Une activité similaire se poursuivra quelques années plus tard au sein de l’ancien lavoir.
Au cours des années soixante-dix, le quartier proposera des festivités qui attiraient énormément de monde.
Le comité de fêtes dynamique, comptant Robert Cassan, Jean-Luc Gaillac, Cathy Murat (élue miss Aveyron en 1976), Michel Ballat, Lily Pelras, la famille Derruau, Francis Bourdoncle, "Marcou" Couderc, René Campergue (décédé récemment), etc., ne ménageait pas sa peine.
"Nous avons fait venir les majorettes de Rodez qui avaient été sacrées championnes de France, cela nous avait coûté 1 000 francs, une somme à l’époque", rapporte J. L. Gaillac.
De son côté, le collectionneur Yves Randeynes a retrouvé une affiche où figure le programme de 1979, avec notamment "une nuit de la choucroute". La même équipe a également organisé des cabanous (feux de la Saint-Jean) au "trou", au-dessus de la cité.
Une quête auprès des habitants permettait de tirer un feu d’artifice. Puis Fontvergnes s’est progressivement assoupi. Il abritera tout de même plusieurs autres associations dans des salles communales (Bruit de couloir, Zumol, Corps Energy, le yoga, l’association des Portugais qui proposaient eux aussi des festivités).
Et n’oublions pas l’animation printanière "Parterres et Jardins" qui, des années 1980 à 2014, redonnait des couleurs et une gaieté éphémère au quartier.
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