Sud-Aveyron : un nouvel accroc pour le Village de marques…

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    La pose de la première pierre remonte à 2017…
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Centre Presse Aveyron

Le projet vient d’être retoqué par la commission départementale d’aménagement commercial.

Le projet du village de marques de La Cavalerie, aux abords de l’A75, reste un dossier sensible, même après quinze années de promesses de la part des élus locaux, et de coups du sort. Mardi dernier, une commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) se tenait à Rodez, pour instruire le nouveau dossier du promoteur Lionel Mary. Ce dernier, pendant le printemps, avait déposé un nouveau permis de construire pour relancer les travaux, entamés à l’automne 2017.

D’après certains acteurs favorables au projet, le président de la communauté de communes Larzac et Vallées, Christophe Laborie, et le maire de La Cavalerie, François Rodriguez, en tête, cette nouvelle demande d’autorisation d’exploitation "restait conforme à des projets déjà validés par le passé", à savoir une surface de vente n’excédant pas 6 000 m2 pour la première tranche, pour une trentaine de boutiques. " C’est un projet soutenu dans le Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) depuis de nombreuses années, voulu par les élus, insiste Christophe Laborie. Il s’agit encore une fois du même projet, qui a déjà été approuvé cinq fois par le passé et qui prend désormais en compte l’aménagement paysager et le développement durable avec l’installation de panneaux photovoltaïques", développe-t-il.

Un nouveau blocage

Malgré les arguments en faveur du tourisme, de l’économie et d’une "centaine d’emplois créés grâce à un privé" évoqués par Christophe Laborie et François Rodriguez, la CDAC, après 2 h 30 de débats, a voté contre à cinq voix, face à quatre voix pour, alors qu’une quinzaine de personnes étaient convoquées.

Dominique Costes, président de la CCI de Rodez et "porte-parole des départements du Gard, de l’Hérault, de la Lozère, et de l’Aveyron" pour l’occasion, a voulu, de son côté, mettre en avant "les dégâts et l’impact important de ce projet sur le commerce en Sud-Aveyron", en s’appuyant sur un dossier de treize pages préparé par les services de la CCI. "La Cavalerie, au même titre que Camarès, sont considérés comme des pôles relais, ajoute Dominique Costes. Et toutes installations d’activités, autres que l’agroalimentaire, sont proscrites."

Le porteur du projet, Idec, représenté par un avocat lors de cette CDAC, peut encore déposer un recours devant la commission nationale.

Contacté par téléphone, le promoteur n’a pas donné suite à notre sollicitation. Les pro "Viaduc Village" espèrent encore que le projet aboutira. "Ce projet permettrait d’aller chercher une nouvelle clientèle issue de villes lointaines, dont 70 % viendraient en bus, lance Christophe Laborie. Ce serait un bon moyen de rayonner sur tout le territoire." "Les commerçants locaux ont peur, mais il n’existe pas de marques dans les environs, ajoute François Rodriguez. Leur principal concurrent reste et restera Internet."

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