Villefranche-de-Panat. Le cirque de Nice a émerveillé petits et grands

De passage sur la commune lors de sa tournée estivale dans le département, le cirque de Nice a encore une fois enchanté le public.

Du monde, des enfants... Un enfant, Léon, 6 ans, qui s’illumine... Et s’étonne, s’inquiète : "Il n’y a plus de lions ? Ils sont où ? Cachés ?" Non, il n’y a plus de lions. Les lions hébétés qui tournaient leur misère sous un chapiteau d’infortune ont été sacrifiés sur l’autel de la maltraitance animale. Plus d’éléphants non plus ! Loin des bravos idiots, ceux-là somnolent désormais dans quelques parcs, sous la ramée, à deux pas lourds de l’éternité. Chassés des cirques pour leur plus grand bien, ces fauves ont donc quitté la piste à la fin de leur numéro, contraints. Le monde des idées est une jungle où la corrida est un sport et le foie gras un bel art de vivre. Admettons ! Mais l’arrêt de ces exhibitions a été un coup fatal pour certains cirques qui faisaient des animaux leurs choux gras. D’autres s’en sont remis et ont repris la route. La route est la trame de la vie de ces gens. La route est leur piste. Le village d’après, un eldorado ! Les cirques ne font que passer. La vie aussi. Alors, cette soirée-là, sous le grand chapiteau jaune et rouge du cirque de Nice, posés sur un gradin entre une lumière et une attente, nous avons oublié le temps et son irréparable fuite en serrant jalousement la main d’un enfant prise en plein vol. Le cirque de Nice entretient la grande tradition des cirques familiaux, depuis 6 générations. Rodolphe et Nelly Cornero sont tout à la fois directeurs, régisseurs, comptables, présentateurs et artistes. Leurs trois enfants participent déjà au spectacle. La Benjamine, Jailys, 5 ans, aux cerceaux et à la grâce, suit ses frères Vince, 6 ans, et Dean, 9 ans, clowns, acrobates, un peu félins, un peu filous. Le spectacle est rondement mené. Épuré, sincère, généreux ! Le public, docilement masqué, sous ce chapiteau bondé, se sent rassuré, sauvé... L’actualité peut aller se faire voir. Le chameau de Sibérie, 11 ans et 900 kg à lui seul, bosse encore. Lui, il a le droit à la piste. Ce seigneur prétentieux va l’amble. Et le lama le suit. La chèvre. Et M. Seguin. À la fin, sur une chanson d’Aznavour "On se reverra un jour ou l’autre..." le jeune clown se démaquille, se déshabille, redevient quelconque... Disparaît. C’est fini. La caravane est déjà repartie. On s’en va. Le cirque de Nice est dans tout le département. Toutes les dates sur facebook.

Mail : cirquedenice@gmail.com