Rodez : les hôteliers connaissent un été "exceptionnel"

Pour les hôteliers, cette saison estivale se présentait plus incertaine que jamais. Les touristes seraient-ils au rendez-vous, rejoints ou non par les estivants étrangers.

Plus d’un mois et demi après le début de la saison, les hôteliers ruthénois peuvent esquisser une tendance : " Le mois de juillet a été exceptionnel, tout comme pour l’instant le mois d’août. On fera le bilan à la fin du mois, mais cela se présente très bien ". Benoît Prat, adhérent à l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) et responsable de trois établissements à Rodez, se félicite ainsi du début de saison estivale.

"Même si ces bons chiffres ne compensent pas les pertes subies durant le confinement, on peut dire qu’il n’y a jamais eu autant de monde dans nos hôtels que durant cet été. Même lors de l’ouverture du musée Soulages", affirme Benoît Prat. Et ce constat peut être élargi au reste des établissements du département, selon l’hôtelier.

Une clientèle essentiellement française "au pouvoir d’achat plutôt élevé". "à 99,9 %, nos clients sont Français, explique Jean-Charles Bielanski, responsable des hôtels du Midi et Concorde. Très peu d’étrangers. Ils restent une nuit, guère plus. Hormis les habitués qui ont réservé plusieurs nuits. On bénéficie de conditions que les touristes recherchent : une ville culturelle avec le musée Soulages et de la nature."

" On peut penser sans trop se tromper que beaucoup de Français ont préféré passer leurs vacances dans l’Hexagone, rajoute Benoît Prat. Et ce qui est vrai pour l’Aveyron l’est également pour les départements limitrophes."

En revanche, l’instabilité de la situation sanitaire ne "permet pas de se projeter à plus d’une semaine ", déplore l’hôtelier. D’ailleurs, "impossible de savoir comment sera le mois de septembre" qui est habituellement " une période intéressante au niveau des réservations". "C’est d’ailleurs compliqué de s’organiser et nous aurions pu mieux préparer la saison, notamment en termes d’effectif, si nous avions pu anticiper les réservations", conclut Benoît Prat.