Rentrée scolaire à Rodez : "L’adaptabilité c’est le maître mot de notre métier"

Nous avons vécu quatre rentrées l’an dernier, j’espère qu’il n’y en aura qu’une cette année", ironise Annick Longer, directrice du groupement scolaire de Cardaillac, devant Armelle Fellahi, directrice d’académie, Stéphane Mazars, député et Fabienne Castagnos, élue en charge de l’éducation à la Ville de Rodez qui effectuait ainsi hier matin, sa première rentrée.

Les rentrées déconfinées des 11 mai, 2 et 22 juin ont eu du bon à voir parents masqués mais déstressés et écoliers souriant. " Cela a permis de s’organiser et de rassurer ", rappelle la directrice d’académie, souriante elle aussi. Le protocole sanitaire avec ses gestes barrières est rentré dans les habitudes. Voire dans le programme, avec certains bienfaits. " Les enfants savent maintenant vraiment se laver les mains ", confie un enseignant. Il y a toujours du bon dans le mauvais… Tout en annonçant des travaux pour l’accessibilité à l’école, Annick Longer évoque la problématique des sorties, en particulier à la piscine qui manque de créneaux pour accueillir l’ensemble des élèves. Une problématique à l’échelle de l’Aveyron qui manque de piscine couverte, soulignait la directrice d’académie. Mais les sorties, comme la photo de classe, sont à nouveau possibles. Dans la douceur paradoxale de cette rentrée et sous le soleil de l’été, Armelle Fellahi se réjouit, in fine, " de ce climat apaisé " et des " bons résultats scolaires de l’Aveyron ". " C’est un argument pour l’attractivité du territoire ", ajoute Stéphane Mazars. D’autant que l’Aveyron reste épargné par le coronavirus, avec 1 % d’enfants décrochés, bien en dessous de la moyenne nationale. " Dans ce contexte de crise sanitaire, l’école a un rôle essentiel. La reprise des cours avant l’été a permis de ne pas sacrifier une autre rentrée. " Oui, la rentrée fut "à peu près normale" hier, comme le souhaitait le ministre de l’Éducation. En espérant que les contingences sanitaires ne viendront pas (trop) contrarier l’année scolaire. " L’adaptabilité est le maître mot de notre métier ", résumait en ce sens Annick Longer, à laquelle Armelle Fellahi ajoutait, toujours avec le sourire : " Et maintenant, plus que jamais ! "

En attendant, le comptage définitif qui sera rendu officiellement par l’académie vendredi, Cardaillac compte 208 élèves répartis en dix classes, soit une légère baisse, à l’image de l’Aveyron. Annick Longer a terminé la visite par ce qu’elle fait à chaque rentrée depuis 39 ans : raconter une blague à ses élèves. Histoire d’amener un peu de légèreté, et de garder le sourire le plus longtemps possible, y compris derrière le masque.