Millau : l’ado de 16 ans avoue le meurtre de sa belle-mère

  • La victime allait avoir 40 ans dans les semaines à venir. La victime allait avoir 40 ans dans les semaines à venir.
    La victime allait avoir 40 ans dans les semaines à venir. Midi Libre - LOIC BAILLES
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le beau-fils a avoué les coups de couteau, « sans être précis ni disert à ce sujet », comme l’indique le procureur de la République de Rodez.
Les gardes à vue étaient encore effectives mercredi soir.

On en sait un peu plus sur la macabre découverte qui s’est déroulée mardi matin, à Malhourtet, par les forces de la police nationale de Millau. Ce mercredi, en fin d’après-midi, le procureur de Rodez, Olivier Naboulet, a adressé un communiqué. Dans celui-ci, il revient d’abord sur les faits : « Le 1er septembre 2020, peu avant 8 h 30, le commissariat de police de Millau a été alerté par un résident de l’immeuble où demeurait la victime : il avait entendu des cris et un bruit sourd provenant d’un logement voisin. Rapidement sur les lieux, les enquêteurs constataient la présence de l’époux de la victime à l’extérieur de l’appartement, fermé depuis l’intérieur. Après avoir en vain demandé à plusieurs reprises l’ouverture de la porte et tenté de rentrer, un policier réussissait à y pénétrer en passant par l’extérieur : il y constatait alors la présence du corps ensanglanté de la victime dans l’une des pièces du logement. »
Le procureur lève ensuite le voile sur l’âge de la victime : « Dépêché sur place, un médecin constatera son décès ; elle allait avoir 40 ans dans les semaines à venir. »
L’autopsie du corps était en cours de réalisation ce mercredi.
Sur les auteurs, Olivier Naboulet indique : « À l’intérieur du logement, dans une chambre, se trouvait le beau-fils de la victime, mineur de 16 ans, décrit comme étant recroquevillé sur un lit ; il ne présentait pas de trace ou tache visible de sang. Un couteau de cuisine (genre couteau à viande) était retrouvé sur un meuble de cette pièce. »

« Du sang à l’entrée du domicile »

C’est donc le parquet de Rodez, avisé, qui demandait le placement en garde à vue des deux personnes présentes : l’époux, et son fils, « afin de préserver les investigations à venir et eu égard aux premiers éléments qui lui étaient relatés », comme le confirme le procureur. Qui poursuit : « Les premières constatations techniques et scientifiques réalisées permettaient d’établir la présence de projections de sang à l’entrée du domicile. À l’issue des investigations menées pour l’heure, les deux gardes à vue, prolongées hier soir, sont toujours effectives, sans qu’il puisse en être tiré quelque conclusion que ce soit sur l’implication des personnes concernées. Le beau-fils a reconnu être l’auteur de coups de couteau, sans être précis ni disert à ce sujet. Dans ses premières explications, celui-ci faisait état d’une situation de brimades et remontrances régulières. Les premiers témoignages varient sur la nature conflictuelle ou non des relations entre le jeune homme et sa belle-mère. »

« Des examens porteurs d’enseignement »

Confirmant ce que les voisins avaient confié à Midi Libre la veille, le procureur conclut : « L’enquête, qui sera poursuivie, devra permettre de l’établir, de même que les résultats d’examens de personnalité seront-ils porteurs d’enseignements. Sa mère, paraissant vivre à l’étranger, n’a pas encore pu être contactée. Compte tenu de la qualification criminelle actuellement retenue (meurtre), il est fort probable que le parquet de Rodez se dessaisisse au profit de celui de Montpellier, pôle criminel, décision qui devrait intervenir au plus tard dès le début de matinée de ce jeudi. »
 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?