Rodez : une table ronde à Station A pour dénoncer les néonicotinoïdes
Les parlementaires s’apprêtent à revenir sur l’interdiction des néonicotinoïdes. Indigné, un collectif écologiste ruthénois veut sensibiliser le grand public sur la dangerosité de ces insecticides tueurs d’abeilles (mais pas que) le 23 septembre..
"Nous demandons à nos députés de ne pas faire un vote destructeur", plaident Alain Rauna, Frédéric Haméon et William Fraysse. Ces trois militants écologistes, dont le premier est élu et chargé de l’écologie à Rodez Agglomération, prennent à bras-le-corps la question des néonicotinoïdes. Ils organisent une table ronde pour discuter du sujet avec des experts, le 23 septembre, à 18h30.
Totalement interdits depuis 2018, ces insecticides pourraient être de nouveau autorisés en 2021. Une décision de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili… qui a participé à la rédaction de la loi les prohibant. Le projet de loi sera soumis aux parlementaires le 4 octobre prochain.
La parole aux apiculteurs
Le collectif s’est associé à Génération Écologie, qui organise en ce moment, de nombreux événements de sensibilisation autour des néonicotinoïdes. Le mercredi 23 septembre, c’est à Station A qu’aura lieu la table ronde. Plusieurs experts, dont des apiculteurs et le Dr Marre, cancérologue à l’hôpital de Rodez, viendront témoigner "des effets nocifs des pesticides", expliquent-ils.
Insectes ou betteraves ?
Si la météo le permet, la réunion publique aura lieu dans un des larges parcs de l’ancien Haras, afin de respecter la distanciation sociale.
À l’origine de cette marche arrière, il y a les producteurs de betteraves. "Les betteraviers ont obtenu des dérogations pour utiliser le pesticide. Et depuis, d’autres producteurs, de maïs et de tournesol notamment, demandent à pouvoir s’en servir", s’indigne Alain Rauna.
Et les néonicotinoïdes ne sont pas nocifs que pour les abeilles. Tous les insectes sont concernés. Ils s’attaquent directement au système nerveux de ces derniers. "Les néonicotinoïdes sont 7 000 fois plus toxiques que le DDT (un insecticide classé parmi les Polluants Organiques Persistants (Pops) N.D.L.R), qui a été interdit en France il y a presque 50 ans", s’alarme Frédéric Haméon.
Le collectif, comptant une vingtaine de membres, a également l’intention d’écrire une lettre à l’attention des députés et des futurs sénateurs aveyronnais. "Pour qu’il n’y ait pas de recul sur cette mesure nécessaire à l’écologie", espère William Fraysse.
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