L'Aveyron de Pascal Galopin : "Ici, il ne manque que la mer"

Abonnés
  • Pascal Galopin : "Il faut vraiment montrer cette richesse, mettre en scène l’Aveyron".
    Pascal Galopin : "Il faut vraiment montrer cette richesse, mettre en scène l’Aveyron". repro cpa
Publié le
Propos recueillis par Aurélien Delbouis

L’annulation du festival du film d’espalion (ffe) a mis un sérieux coup d’arrêt aux ambitions de la grand messe du 7e art. Ce rendez-vous estival qui depuis ses débuts en 2014 n’avait jamais cessé de grandir. Directeur du ffe, le vidéaste Pascal Galopin garde cependant espoir, les yeux désormais rivés sur l’édition 2021. "On réussira à faire une édition en 2o21, j’en reste persuadé. mais je ne sais pas quand, je ne sais pas où, comment, avec qui ?" En attendant de se remettre au travail "après l’automne", le directeur du festival partage avec nous, "son aveyron". "Ses paysages merveilleux, encore préservés" mais aussi ses attentes "pour que cohabitent "tradition et innovation", réveillant ainsi cette "très belle endormie."

Son lieu de prédilection

L’Aveyron avec ses paysages incroyables, préservés, est un département que j’aime beaucoup. Plus jeune, j’y venais tous les ans avec mes parents, restaurateurs en Polynésie française. J’ai passé tous mes étés sur les bords du Lot, à Espalion. C’est la partie que je connais le mieux. Avec mon job, j’ai ensuite eu l’occasion de voyager un peu partout dans le département. C’est vrai, le Causse est très beau, le Sud Aveyron magnifique, surtout du côté de Roquefort… Mais bon, j’adore l’Aubrac, j’ai un vrai faible pour ces paysages grandioses, qu’on ne cesse de découvrir, c’est tellement vaste. Pour moi, l’Aveyron c’est d’abord l’Aubrac et après le reste. J’adorerais avoir une maison là-bas.

Son péché mignon

L’aligot sans conteste. Un grand classique ! Je suis d’ailleurs devenu un grand spécialiste. Je le fabrique moi-même, avec de la vraie tome faîche, des vraies patates (rires)… La recette est celle de ma grand-mère, qui l’avait déjà enseignée à mon père. Tout ça vient de là. Dans une famille de restaurateurs, on attache forcément une grande importance à tout cela, au goût des bonnes choses. J’hésite même désormais à en prendre au restaurant. Pour moi, ça manque souvent d’authenticité.

Ce qui lui manque à Paris

Quoi qu’on en dise, j’adore Paris, son énergie. Ce qui pourrait me manquer ? Je dirais, la fraîcheur des bons produits, leur accessibilité : manger une viande de l’Aubrac à Paris, ça coûte une blinde (rires)… La nature aveyronnaise me manque aussi beaucoup. Cette nature que l’on n’a pas ailleurs. J’ai vécu au Canada, aux États-Unis, en Polynésie, en Métropole… Mais c’est vrai qu’ici, la nature est un trésor ! Un trésor à préserver oui, mais une petite touche de modernité ne ferait pas de mal. Instiller un peu d’audace, d’innovation, de modernité à côté de la tradition, de ces paysages… Pour moi, ça serait l’idéal !

C’est-à-dire ?

J’ai l’impression que l’on se cantonne trop souvent à des choses existantes : la tradition, la viande, la gastronomie, le tourisme et que l’on hésite encore à sortir des sentiers battus. Je vois ce qui se passe avec le FFE, je vois ce que l’on a réussi à faire avec le festival. Les gens sont réceptifs à la nouveauté mais je remarque qu’en haut lieu, la frilosité domine vis-à-vis de la nouveauté.

Pascal Galopin, tour operator, vous proposez quoi ?

Un passage obligatoire par l’Aubrac, la vallée du Lot, l’endroit que je connais le mieux. Culturellement, je programme le musée Soulages à Rodez. C’est une chance immense d’avoir ce musée, mais aussi Sylvanès, la Couvertoirade,… Tous ces coins-là ! Un petit package Aubrac, aligot et balades serait pas mal, non plus ? (rires).

Votre carte postale idéale

Je l’ai déjà dit mais pour moi, l’Aveyron c’est l’Aubrac d’abord et après le reste. Mon rêve est d’en faire une terre de tournage. Je ne sais pas si ce rêve sera exaucé un jour, mais il faut absolument montrer ce département. Mais sans doute autrement que par les documentaires comme "La chasse au Trésor" présenté par Stéphane Bern, vous voyez. Il faut vraiment montrer cette richesse, mettre en scène cet Aveyron. On a tout ici, comme je le dis souvent, il ne manque que la mer en Aveyron. On a tous les décors possibles et imaginables dans ce département. Ça fait partie de ces choses qu’on pourrait aussi proposer aux gens d’ailleurs. En diversifiant l’offre, une offre plus culturelle !

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?