Emmanuelle Gazel : "Moi, je ne me défausserai jamais derrière l’administration"

  • Mme le Maire : "Qu’on travaille et qu’on arrête de perdre du temps sur 200 € que vous ne voulez pas rembourser."
    Mme le Maire : "Qu’on travaille et qu’on arrête de perdre du temps sur 200 € que vous ne voulez pas rembourser."
Publié le
cyril calsina

La réclamation du Trésor public s’est invitée au dernier conseil municipal.

Dès qu’il est question d’argent, cela met des nerfs en pelote et provoque quelques guerres. Le dernier conseil municipal n’a pas été en reste avec Bérénice Lacan, élue d’opposition, en tête. L’ancienne adjointe a voulu revenir sur les titres de recettes que le Trésor public réclame aux ex-élus de l’équipe Saint-Pierre et savoir à quoi ils correspondaient. "Ce n’est pas une question d’argent, mais de principe : est-il normal qu’on nous réclame nos indemnités brutes et les parts patronales alors qu’il s’agit d’une erreur des services de la mairie ?" Avant de répondre à la question, Emmanuelle Gazel, maire, a recontextualisé la lecture retranscrite par Bérénice Lacan : "À quelques jours du second tour des municipales, votre majorité a voté le renoncement à 16 700 € d’indemnités de fonction des élus pour le mois de juin. Vous avez voté cette délibération ainsi qu’une seconde qui précisait que cette somme serait allouée à l’office du commerce et de l’artisanat (OCA) pour qu’il rentre au capital de la société immobilière et solidaire qui devait venir en aide aux commerçants. Cela n’a pas été mis en œuvre et, quand vous vous en êtes rendu compte, vous avez demandé pourquoi votre indemnité a été versée. Ensuite, pour régulariser la situation des titres de recette ont été émis pour correspondre aux 16 700 €, charges comprises, que vous vous étiez engagés à donner. Comme les indemnités n’ont pas été annulées, vous avez cotisé et la mairie a versé des cotisations en votre nom en juin. C’est cette part-là que le Trésor public vous demande de rembourser."

Alors que Bérénice Lacan imputait l’erreur commise par les services, "des cadres A" selon elle, la maire la stoppait net dans sa réplique : "Je vous arrête tout de suite. Dans les services, il y a un responsable : c’est le maire. Et qui a signé les titres de recette pour chacun d’entre vous ? C’est Christophe Saint-Pierre. Je veux bien qu’on mette à mal tout le temps le travail des services mais, là, c’est stop. Il n’y a qu’un responsable, c’est celui qui décide de renoncer à cette indemnité et qui signe les titres de recette. Moi, je ne me défausserai jamais derrière l’administration. Je le dis à l’ensemble de votre groupe : j’aimerais bien qu’on travaille enfin pour les Millavoises et Millavois et qu’on arrête de perdre du temps sur 200 € que vous ne voulez pas rembourser alors que vous vous étiez engagés pour cela."

"Sur le principe, nous aurions préféré que nos indemnités soient versées à la Ligue contre le cancer ou à la SPA et non pas pour l’organisme de votre choix", tentait alors d’émettre Bérénice Lacan.

"Il fallait le voter en ce sens. Vous avez choisi de les donner à l’office du commerce et nous allons leur donner. L’OCA sera actionnaire de Résilience. Notre équipe étant arrivée après, nous mettons juste en œuvre ce que vous souhaitiez", a conclu la maire.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?