Decazeville. Le Duc Decazes fait l’objet d’une biographie

Le duc Élie Decazes fait partie de ces personnages fondateurs qui sont entrés dans l’Histoire et la postérité.

Au creux d’une vallée isolée, dans un coin reculé de l’Aveyron, très peu peuplé et sans routes, il a créé un site industriel majeur et une ville qui porte son nom, métamorphosant tout un secteur du Rouergue.

Né en 1780, originaire de Gironde, on le connaît principalement en tant que visionnaire, bâtisseur, créateur d’entreprise. Pourtant, Élie Decazes possédait d’autres cartes de visite et fut un homme illustre de l’histoire de France. Pour tout connaître sur notre duc, Erik Agnell vient de sortir une biographie prenant en compte ses différentes facettes : "Élie Decazes (1780-1860). Le Robin charmeur de l’après-Waterloo".

Erik Agnell, résidant actuellement en Dordogne, a mené une longue carrière dans l’administration et la diplomatie.

Ses postes successifs lui ont fait connaître aussi bien Moscou que Dublin ou Toronto. En 2006, il prend sa retraite et fonde les Éditions Cyrano. Devenu historien, il compte déjà à son actif les biographies de Madame de Staël, de Victor de Broglie et de George Sand. Après Waterloo et le départ de Napoléon pour Saint-Hélène, Élie Decazes, jeune magistrat pas forcément bien vu de l’empereur, est nommé préfet de police sous Louis XVIII. Séducteur, entreprenant, il remet en ordre de sales affaires, s’attire les bonnes grâces du roi et finira par remplacer Fouché. Ministre de l’Intérieur puis président du Conseil, il affronte maints périls, remet la France en marche, l’oriente vers la croissance économique et les arts.

Nous le connaissons mieux comme celui qui encourage les Français à se lancer dans la grande aventure industrielle en ce premier tiers du XIXe siècle, après un séjour en Angleterre.

Il mettra ses idées en pratique. Dans le futur Decazes-ville, il sera aidé par François Cabrol, un homme de valeur. Dès juin 1832, le duc Decazes écrit ses mots à un ami : "La fatigue a été plus que compensée par les résultats que j’ai obtenus. Mes fers paraissent excellents et le succès de mon affaire est assuré maintenant". Il meurt à 80 ans, après une existence bien remplie.

En vente à la maison de la presse, 20 €.