Rodez. Aveyron : "Les commerçants vont souffrir de ce nouveau confinement"

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  • La cellule de crise de la CCI a été réactivée pour prendre en charge les demandes des commerçants.
    La cellule de crise de la CCI a été réactivée pour prendre en charge les demandes des commerçants. José A. Torrès
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Philippe Henry

Pour le président de la CCI, les commerçants vont être les premiers touchés par ce deuxième épisode du confinement. Une cellule de crise a été ouverte.

Les acteurs économiques du département ont exprimé leur inquiétude alors que certaines entreprises s’apprêtent à fermer, que d’autres seront en veille ou qu’elles préparent leurs salariés à passer en télétravail.

Pour Dominique Costes, président de la CCI, "les commerçants vont souffrir le plus de nouvel épisode de confinement".

Depuis plusieurs mois, ces derniers "ont déjà dû subir la crise des gilets jaunes, puis le premier confinement du mois de mars. Des épisodes très durs pour le commerce de proximité qui n’était pas en excellente situation", poursuit Dominique Costes.

Déjà, "nous avons reçu certains commerçants qui étaient en pleurs, affirme le président de la CCI. L’angoisse qui touche ces derniers est bien réelle. Beaucoup sont aujourd’hui désespérés par ce qu’ils sont en train de vivre et sont inquiets par l’avenir."

Être à la hauteur du défi

Dès hier, les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie ont remis en place la cellule de crise déjà en activité lors du premier confinement, au mois de mars. " Nous sommes là pour épauler ceux qui le souhaitent dans leur démarche pour obtenir une aide financière ", assure Dominique Costes. Celui-ci espère que l’état sera à la hauteur de l’enjeu et "du défi qui nous attend ". Alors que le Gouvernement a fait le pari de reconfiner la population sans confiner l’économie.

"Les enveloppes d’aides devront être conséquentes pour soutenir l’activité", complète le président de la CCI. Concernant les artisans, il semblerait que la plupart d’entre eux pourront maintenir leur activité durant ces quatre semaines de confinement.

"Mais nous restons vigilants quant à leur situation car elle peut aussi se fragiliser en fonction de l’évolution des mesures", prévient Dominique Costes.

En attendant, le téléphone de la CCI risque de sonner à nombreuses reprises ces prochains jours pour répondre aux questions des commerçants.

Umih : "Les leçons du premier confinement n’ont pas été tirées"

"Encore une fois je crois que les gens qui dirigent notre pays ne connaissent pas la problématique de nos métiers entre les mises en place en cuisine les commandes fournisseurs, bières et boissons les plannings des hôtels, ils ont pas tiré les leçons du premier confinement", s’indigne l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie). Hier soir, les restaurateurs ont baissé le rideau pour au moins quatre semaines et "cette deuxième estocade deuxième estocade risque d’être fatale pour un grand nombre de nos entreprises et de nos collaborateurs".

"Les annonces d’aides pour le CHRD (cafés, hôtels, restaurants, discothèques) fond croire que nous sommes privilégiés et surtout bien aidés, poursuit l’Umih. Mais si c’était le cas on ne demanderait pas à travailler à garder nos entreprises ouvertes qui sont de véritables liens sociaux, on profiterait d’un système qui risque bien un jour d’avoir des limites." Les représentants départementaux de l’Umih appellent ainsi les professionnels du secteur à rester "unis et solidaires pour passer cette nouvelle épreuve".

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