Rodez. Aveyron : les supermarchés dans le flou total, en attendant les directives de l’État

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  • La majorité des enseignes attend les directives tandis qu’une minorité a anticipé hier.
    La majorité des enseignes attend les directives tandis qu’une minorité a anticipé hier. José A. Torres
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Salima Ouirni

Les grandes surfaces ont jusqu’à mercredi pour condamner les rayons de produits jugés non essentiels. Hier, elles ne savaient pas encore quels produits bannir ? La liste sera publiée ce mardi.

Par équité pour le petit commerce, le Premier ministre, Jean Castex, a décidé de faire fermer les rayons de produits jugés "non essentiels".

En Aveyron, cette notion est jugée floue par les directions des grandes surfaces. Elles ont fait une demande au niveau nationale pour demander au Premier ministre de revoir sa position.

En attendant, ce lundi, en fin d’après-midi, la plupart attendaient la publication de la liste pour savoir exactement ce qu’est un produit non essentiel à la vie quotidienne. Ils auront finalement 24 heures de plus pour pouvoir s’organiser. "Je ne sais pas du tout comment nous allons nous organiser", souligne Grégory Vouters, directeur des enseignes Super U à Olemps et à Onet-le-Château.

"Est-ce qu’une cuisinière ou une machine à laver sont-elles essentielles ? Pendant le premier confinement, on a eu des pannes et les gens nous ont beaucoup appelés pour ça", se souvient une vendeuse, dans un supermarché Leclerc.

"C’est catastrophique, ça nous met les nerfs !"

"Tant que je n’ai pas vu cette liste, je ne fermerai pas les rayons de mon magasin. Je veux me conformer au règlement mais de façon précise. De moi-même, je ne sais pas ce qu’est un produit indispensable ou pas ?", s’interroge Alain Gomes, directeur de Carrefour Market à Baraqueville.

Même son de cloche du côté des Mousquetaires. "On est en attente de la liste des produits. C’est un peu la catastrophe et ça nous met les nerfs !", confie Alain Tauzin, PDG d’Intermarché, avenue de Bamberg, à Rodez. Et d’ajouter, "nous, on n’est pas très touchés puisqu’on vend les produits dits 20/80, c’est-à-dire les plus vendus, mais je comprends parfaitement la colère des petits commerçants".

Pour ce PDG, la décision du Premier ministre ne fait que monter les commerçants les uns contre les autres.

Et comme tous ces professionnels, il ne comprend pas cette notion de produits dits essentiels. "Un papi et/ou une mamie hospitalisés auront besoin de chaussons, par exemple. C’est pareil pour des parents qui souhaitent faire plaisir à un enfant avec un jouet. Je ne comprends pas qu’on ne permette pas aux petits commerçants de travailler, s’ils respectent le protocole sanitaire bien entendu".

Ces professionnels de la vente invoquent également l’intendance pour ne pas se conformer immédiatement. " Vous comprenez bien que si on vide un rayon et que ce n’est pas le bon, il faut tout remettre en place ! ", ajoute un autre.

Du coup, les professionnels pensaient rester tard, hier, pour se mettre en conformité, jusqu’à cette intervention du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. "Dans un premier temps, nous allons mettre du scotch pour fermer les rayons. On ne bâchera pas de suite", affirment-ils.

Du côté de l’enseigne Lidl à Onet-le-Château, on ne panique pas. Les produits non alimentaires ne représentent "que" 15 % de la vente hebdomadaire. Stéphanie Proust, la directrice dit attendre la liste du gouvernement pour bâcher les rayons ciblés.

Les salariés travaillant dans ces rayons iront œuvrer dans d’autres rayons. "Nos plannings sont faits. Il n’y aura pas d’incidence sur l’emploi pour ce mois", ajoute la directrice. Certains ont tout de même anticipé en choisissant par eux-mêmes les rayons à condamner. C’est le cas par exemple du Leclerc multimédias sur la zone de l’Estréniol. Seuls les rayons proposant de l’informatique resteront ouverts.

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