Villeneuve. Jean-Marie Périer "déjà hier" mais encore plus demain
Le photographe des stars des années 60, installé à Villeneuve, vient de publier un ouvrage, intitulé "Déjà hier", où sont compilées ses chroniques quotidiennes postées sur instagram. Un album "d’ex" où les photos ne sont que les légendes des textes !
Il ne pensait pas en faire un livre, lui qui n’en a pas encore fini avec les dédicaces – elles sont de toute façon en pause – de son dernier ouvrage 1960-1970 aux 400 photos, dont 150 inédites, de cette décennie pleine d’espoirs et de stars.
S’il porte fièrement ses 80 printemps, Jean-Marie Périer, confiné actuellement dans sa maison de Villeneuve, a toujours été un adepte des nouvelles technologies. " Elles inventent l’artiste ", aime-t-il rappeler et " il ne faut pas les refuser ". Il s’est donc plongé dans internet avec délice, découvrant hélas, au fil des années, son côté obscur. " Pour moi, cette folie du pseudonyme aux allures de corbeau avec sa haine et sa connerie générale a "tué" cet outil. Sauf instagram qui résiste encore un peu à travers de belles images. En juin 2019, je me suis donc lancé dans un journal de bord. Mais, attention, les photos ne sont que les légendes des textes !" Il arrive effectivement très souvent que l’explication de l’image ne fasse que quelques mots, comme pour Monica Bellucci (en 1997) – "que dire d’autre qu’elle est aussi gentille que belle…" –, avant d’enchaîner sur sa pensée du jour puisée de temps en temps dans l’actualité.
La daurade de Dutronc
Au cœur de cet été, la maison d’édition Calmann-Lévy lui suggère de réaliser " un beau livre " avec toutes ces chroniques quotidiennes. " Avec cet album "d’ex", c’est pour le plaisir, la mise en valeur des gens que j’aime et pour lesquels j’ai de l’estime. J’ai d’ailleurs toujours fonctionné comme cela. Et, je sais que c’est un luxe inouï ! " Le livre "Déjà hier" vient donc de sortir et fourmille d’anecdotes. Celles vécues par un futur musicien, qui, en 1956, a dit stop à cette voie toute tracée à l’âge de 16 ans pour des raisons bien personnelles, devenu par hasard photographe des stars – " j’ai eu la chance de rencontrer Daniel Filipacchi dans les années 60 qui m’a donné à la fois un appareil photo et carte blanche " – avec l’avènement et surtout l’exclusivité dont jouissait la revue Salut les copains dès ces débuts en 1962.
Sans tout dévoiler forcément, cet ouvrage de 285 pages montre, entre autres, l’humoriste et actrice Valérie Lemercier déguisée en Joséphine Baker, la plus grande émotion vécue à la télévision par Johnny Hallyday, sa dernière photo des Beatles en 1967 quelques mois avant que le groupe ne se sépare, la daurade du chanteur Jacques Dutronc… Tout cela à la sauce Périer, humour grinçant, ton sarcastique mais également bienveillant.
Et, que dire de la suite ? Une chose est sûre, son agenda est déjà bien rempli, une fois que la crise sanitaire sera derrière. "J’ai trois romans à écrire et les sujets sont définis. À partir du mois de mars, j’ai un contrat de trois ans pour des spectacles à raison d’un ou deux par mois vu mon âge. Justement, en parlant d’âge, j’ai coché la case 95 ans ! Je ne m’arrêterai jamais car je veux voir du monde. Et, c’est un plaisir de rencontrer des gens." Bon pied, bon œil et belle écriture…
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