Visite guidée d’Espalion au XVe siècle

  • Place Saint-Georges, la tour du Michou, constitue un des derniers vestiges des fortifications de la ville.
    Place Saint-Georges, la tour du Michou, constitue un des derniers vestiges des fortifications de la ville.
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CORRESPONDANT

Dans son guide du patrimoine touristique, le regretté Jean-Pierre Noisier décrit la cité médiévale.

Le premier cadastre de la commune d’Espalion date de 1403. Dès de XIVe siècle, la ville d’Espalion s’articule autour de trois rues principales et parallèles reliées entre elles par des venelles : la rue Droite, la rue Méjane et la rue du Plô.

La rue Droite, la plus ancienne et la plus importante est constituée par la route Rodez-Le Puy dans sa traversée de la ville. Partant au sud de la place Saint-Georges, elle s’évase à l’entrée du pont pour former la place de la Fontaine ou place du "Griffoul", du nom de la fontaine qui en constituait son principal ornement. Cette place était entourée d’arcades qui servaient de couvert aux marchands. En 1579, on y construisit une halle aux grains qui fut transférée à la rue du Plô en 1794 pour dégager l’entrée du pont. Cette place était également le lieu où le juge de la baronnie ou ses mandataires du parlement de Toulouse donnaient lecture des jugements, devant le carcan et la tour qui abritait le cachot.

La rue Méjane, ou rue du milieu, se termine au sud par la place de Puits sur laquelle on trouve une maison avec fenêtres à meneaux : le Cazal. Achetée par les consuls en 1574, elle devint la première Maison Commune d’Espalion et le restera jusqu’en 1599 où le Vieux-Palais prit la suite.

De cette même place du Puits part une autre rue : la rue du Plô anciennement appelée la "carriero dornieyro", la dernière rue. La halle aux grains transférée en 1794 y restera jusqu’en 1900. Sur la droite en allant vers la place du Plô se trouve la chapelle des Pénitents.

L’enceinte médiévale

L’enceinte fortifiée dans laquelle Espalion s’enferma au XIVe siècle pour faire face aux périls de la guerre de Cent Ans comportait une muraille de plus de deux mètres d’épaisseur flanquée de six tours dont la tour du Michou, place Saint-Georges, constitue le dernier vestige. À l’origine, ce rempart était seulement percé de deux portes : au sud la porte Saint-Georges dont le nom rappelait la présence des templiers, défendue par une barbacane au-dessus d’un large fossé et au nord la porte située à l’extrémité du pont côté faubourg et également munie d’une barbacane. Par la suite, on ajoutera deux portes au milieu et à l’autre extrémité du pont pour former un ensemble défensif efficace. Plus tard, dans la muraille Est, une porte appelée "Portal Nau" (porte neuve) devant un pont sur le ruisseau de Merderic (Merdanson) prendra, après la peste de 1653, le nom de porte Saint-Joseph.

L’enceinte fortifiée formait un grand quadrilatère dont la partie nord surplombait le Lot et le mur est, le petit ravin du Merdanson. Les deux murailles à l’ouest et au sud étaient protégées par un large fossé.

Au XIXe siècle, la construction du Pont-Neuf dévia la route principale à l’extérieur des remparts et les murailles devenues inutiles furent démantelées pour permettre de bâtir l’Espalion moderne.

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