Une figure de la vie locale a disparu

Quand un ancien s’en va, c’est un pan de la mémoire qui s’évanouit. Lundi 30 novembre, un homme attachant, discret, au profond charisme est décédé à l’âge de 99 ans. Ernest Abdon Treilles, né au Bosc, le 30 avril 1921, de Germain et Marie-Virginie Vigroux, était un descendant d’une très ancienne famille saint Martinaise. Avec son frère cadet Henri, malgré le décès prématuré de leur maman, ils connurent une jeunesse tournée vers le monde du travail avec des joies simples, secondant leur père sur l’exploitation familiale.

Issue dune longue lignée d’agriculteurs, il perpétua cette tradition, avec ses dures contraintes mais en s’adaptant avec pertinence à une évolution incessante. En 1946, il se marie avec Marie- Louise Vigroux de Plescamps et trois enfants naquirent : Yves, Guy et Christiane. Puis sept petits- enfants et douze arrière-petits-enfants vinrent agrandir son cercle familial.

Dans sa longue vie , il connut des épreuves dont la disparition de son frère en 1992, de son épouse en 2003. Quelques ennuis de santé, ces dernières années, l’obligèrent à restreindre toutes ces activités dont le travail de la vigne. Dans cette épreuve, il a été entouré d’une présence quotidienne et chaleureuse par ses enfants, sa belle-fille Liliane qui surent lui témoigner de nombreuses marques d’affection. C’était un sage, ouvert au monde d’aujourd’hui. De par son respect aux autres,sa discrétion, il devint pendant une vingtaine d’années conseiller municipal.

Abdon était un être attachant, avec une conversation passionnante. Il ne laissait personne indiffèrent à sa générosité, son attention, ses connaissances de la vie locale, son amour pour son terroir natal.

Ses obsèques ont eu lieu le 2 décembre dans l’église du village. Une page se tourne mais le souvenir d’Abdon restera longtemps présent.

Sincères condoléances à toute sa famille.