Rodez : le plus bel outil est dans le plus simple appareil

T’as vu Gérard, il est hyper bien outillé ?" entend-on en voix off de la pub pour Maxoutil. Derrière Gérard et Maxoutil se cache Guillaume Angles, le patron de la quincaillerie éponyme. Dans cette publicité, histoire de ne faire les choses à moitié, l’homme d’affaires apparaît dans son plus simple appareil ainsi qu’un acolyte qui n’est autre que Jean-Christian Carcuac alias "Kiko", salarié à la MJC de Rodez depuis quinze ans. "C’est parti d’un délire, un soir, en se demandant ce qu’on pouvait faire", glisse Kiko qui n’a donc pas hésité à payer de sa personne pour rendre service à un ami. Il ne reste plus qu’à monter sur scène, et hop !

Des millions de vues

Une publicité qui fait justement référence, pour les plus de 40 ans, à Christophe Salengro – le président de Groland – vantant une marque de dalle autoadhésive. Et la pub a bien scotché à la télé. "Cela a démarré sur des chaînes de sport puis sur les autres, cela a fait des millions de vues", dit Kiko. Un véritable carton pour la caisse à outils, qui fait dire à Guillaume Angles : "C’est assez cocasse, c’est le spot qui a rapporté le plus de vues par rapport à son coût". Le plus cher fut de payer le cachet de la voix française de Sylvester Stallone qui assure le doublage dans la pub. Pour le reste, le tournage s’est déroulé rapidement, voici un an et demi, dans une salle du Club, bénéficiant d’un fond vert et le tour (de main et de vis) fut joué. "On avait froid" se souvient Guillaume Angles. Désormais, on est habillé pour l’hiver.

Depuis, et même avant, le quincaillier en chef s’amuse et nous amuse. "On fait plein de pubs décalées. Cela donne de la visibilité", résume Guillaume Angles dont sa boîte qui emploie aujourd’hui plus de 300 personnes, notamment Cédric, endossant le maillot du Raf, à l’occasion de la finale de la Ligue des Champions en 2018. Quant au fameux Gérard à qui il est référence dans le spot, il s’agit d’un clin d’œil à son ancien responsable commercial. Un bel hommage, preuve de la bonne ambiance qui règne dans sa boîte. Et des bons outils pour l’équiper ! "Après le tournage, il était 19 h 30, on a pris l’apéro dans un café, à l’époque on pouvait", conclut avec dérision et lucidité (hélas) Guillaume Angles. En cette période de confinement, "l’humour", comme a écrit Georges Duhamel, "est la politesse du désespoir."