Decazeville. Le solaire rentabilise les espaces vacants
Neuvième et dernier volet d’une série consacrée aux énergies. Un peu de soleil au bout du tunnel souvent sombre de l’histoire du Bassin.
Il existe sept grands procédés pour fabriquer de l’électricité : thermique, hydraulique, biomasse, éolien, nucléaire, géothermique, solaire.
Un autre procédé plus récent commence à avoir le vent en poupe : l’hydrolien qui exploite l’énergie des courants marins (ou des fleuves), comme le principe de l’éolien qui utilise l’énergie cinétique de l’air.
Une source énergétique particulièrement intéressante car elle est régulière, plus puissante que l’éolien et inépuisable comme le soleil.
Justement, concentrons-nous aujourd’hui sur le solaire, un domaine où le Bassin est là aussi de la partie. Dans les années 1950, ce sont les Américains qui expérimentent les premières cellules photovoltaïques au silicium avec des rendements significatifs. Puis le Japon, en 1964, développe le premier module photovoltaïque de taille significative et réellement opérationnel pour les applications terrestres. La France s’est focalisée très tôt sur la recherche en hautes températures et des comportements des métaux avec le four d’Odeillo (66), l’un des plus puissants au monde fonctionnant à l’énergie solaire.
Decazeville communauté a porté un projet de parc photovoltaïque dès 2009.
Après plusieurs années d’études, 36 000 panneaux ont été installés sur deux sites, Lassalle-Buyssonie (sur les hauteurs du lac de la Découverte) et le Montet (près de la déchèterie d’Aubin), avec une inauguration en 2017.
Les panneaux sont posés sur des supports pivotants qui suivent la course du soleil tout au long de la journée. Cette ferme photovoltaïque d’une quinzaine d’hectares produirait 15 mégawatts/heures, soit l’équivalent de la consommation d’une ville de 18 000 habitants. C’est le groupe Valeco, spécialiste des énergies renouvelables, qui a investi dans le Bassin. Pour les élus, ce moyen innovant permet de rentabiliser des espaces qui ne sont pas constructibles. Pour certains citoyens, la création d’un parc géré de manière coopérative ou participative aurait été plus judicieuse que le choix d’un investisseur privé. Une dernière chose, la France avait été pionnière dans le domaine de l’énergie solaire avec notamment l’ingénieuse famille Becquerel, avant de tout miser sur le nucléaire…
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