La fusion de deux hôpitaux était déjà d’actualité en 1730

  • Après la Première Guerre mondiale trois structures de soins sont créées.
    Après la Première Guerre mondiale trois structures de soins sont créées.
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valérie schmitt

L’hôpital Émile Borel a ouvert ses portes en 1933. Mais c’est au Moyen-Âge que débute l’historique des structures de soins Saint-Affricaines. L’existence d’une maladrerie (hôpital pour les lépreux) est confirmée depuis au moins 1178. Elle était alors située à l’extérieur de la vieille ville, du côté aujourd’hui de l’école Blanchard-Caussat, vers le jardin public.

Également implanté en dehors de la ville -à l’emplacement actuel du collège Jeanne d’Arc- l’hôpital Saint-Jacques a accueilli les pauvres à partir de 1298.

Trente ans plus tard, en 1329, la Maison Plazane-Roumino (du nom de sa fondatrice), installée dans le haut de la rue des Tendes, abrita une deuxième structure hospitalière de sept lits. Ce sont les religieux qui dirigeaient ces établissements.

Lors des guerres de religions, l’hôpital Saint-Jacques est fortement endommagé. Il faut attendre 1730 pour que le projet d’un nouvel établissement naisse. Il regroupait les deux déjà existants. Ce sont l’intendant de la Généralité de Montauban et l’évêque de Vabres, Mgr Le Filleul de la Chapelle, qui ont décidé de le construire.

En 1752, l’intendant et l’évêque obtiennent qu’il soit érigé en hôpital royal, un atout pour percevoir des fonds de l’ensemble des communes de l’arrondissement de Saint-Affrique. Les travaux, dans le même style que celui des Hôtels-Dieu de l’époque, s’échelonnèrent de 1756 à 1768. Les sœurs de la Charité de la communauté de Nevers étaient les soignantes de l’époque. Le bâtiment principal est l’actuel collège Foch, il devait être habillé d’une coupole centrale, qui malheureusement se serait effondrée lors des travaux, ainsi que deux ailes qui n’ont jamais vu le jour.

Les places Foch et Leclerc (dénommées entre 1934 et 1948, Place de l’Ancien Hôpital) et le jardin public qui entouraient le nouvel hôpital, étaient alors des parcs et un cimetière. En 1819, en raison d’un projet d’agrandissement de la maison commune, le tribunal prend place dans une partie du bâtiment de l’hôpital. Neuf ans plus tard, en 1828 par souci d’expansion, les sœurs de la Charité de la communauté de Nevers souhaitent récupérer cet espace.

Après la Première Guerre mondiale, trois structures de soins supplémentaires, destinées à accueillir les soldats en convalescence, sont créées. Il s’agit de l’hôpital auxiliaire n°22 (aujourd’hui Petit carré d’art et Le familial) et deux annexes, l’une dans l’actuel collège Jeanne-d’Arc l’autre, au domaine du Vern.

C’est au début du XXe siècle que le besoin d’un hôpital plus moderne et plus grand se fait ressentir. Ainsi Émile Borel est construit et l’ancien hôpital abandonné. Les sœurs de la Charité y œuvrent jusqu’en 1969, avant d’être remplacées, peu à peu, par du personnel civil.

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