Rodez : une cinquantaine de manifestants pour rappeler l'importance de la culture

  • Un rassemblement a eu lieu samedi matin sur l'esplanade des Ruthènes avant que la petite troupe ne se rende sur la place d'Armes et celle de la Cité.
    Un rassemblement a eu lieu samedi matin sur l'esplanade des Ruthènes avant que la petite troupe ne se rende sur la place d'Armes et celle de la Cité. GR
  • Un rassemblement a eu lieu samedi matin sur l'esplanade des Ruthènes avant que la petite troupe ne se rende sur la place d'Armes et celle de la Cité.
    Un rassemblement a eu lieu samedi matin sur l'esplanade des Ruthènes avant que la petite troupe ne se rende sur la place d'Armes et celle de la Cité. GR
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Un rassemblement a eu lieu samedi matin sur l'esplanade des Ruthènes avant que la petite troupe ne se rende sur la place d'Armes et celle de la Cité.

Elle n'attendait pas des centaines de personnes. Mais une cinquantaine, pour elle, c'est déjà satisfaisant. En lançant son appel à manifester le 24 décembre pour le 26, Patricia Sicre, professeure de danse indienne à Rodez savait qu'il n'y aurait pas foule. Mais elle avait besoin d'aller dans la rue pour libérer ce qui la ronge depuis un moment : elle ne comprend pas le traitement actuel fait aux acteurs de la culture. 

"On nous impose des contraintes énormes qu'on ne comprend pas vraiment, s'agace l'organisatrice de ce rendez-vous spontané. On ne voit pas vraiment en quoi il y a plus de risque dans les lieux culturels que dans les supermarchés ou dans la rue. Nous sommes de nombreux acteurs professionnels ou amateurs, artistes, techniciens... impactés par cette crise sanitaire et les contraintes d'exercice de nos professions. Nous manifestons notre présence, notre détermination et bien que l'on nous dise "non essentiels", nous sommes vitaux."

Car conscients du risque, les acteurs culturels ont déjà mis en place, l'été dernier à la sortie du confinement, une première série de mesures pour sécuriser leurs espaces. Et cela avait été efficace. "On a condamné les vestiaires, on a réduit les groupes, on a laissé plus de place entre les gens, détaille Patricia Sicre. Aujourd'hui, on est en capacité de faire de même".

Injustice

Car ce qui agace fortement le monde culturel, c'est l'inégalité entre les professions. "Si tout le monde était fermé, on comprendrait, lance une manifestante. Mais pourquoi les églises peuvent regrouper plus de cent personnes et nous aucune dans un théâtre, une grande salle ou même dans un musée ou un cinéma."

Alors ils étaient une cinquantaine à se retrouver dans le froid hivernal samedi matin sur l'esplanade des Ruthènes. Des danseuses, des comédiens, des chanteuses, des musiciens... Masqués, dans la bonne humeur, avec des habits colorés et en musique, ils sont remontés sur la place d'Armes, puis la place de la Cité, pour se faire voir et se faire entendre. 

Pas d'espoir pour janvier

La petite troupe de fortune a chanté et dansé, notamment sur une musique indienne dédiée à Ganesh, le dieu indien protecteur, pour libérer sa colère et rappeler que la culture est "essentielle". La formule "non essentiels", utilisée par les autorités pour justifier la fermeture des lieux culturels leur reste en travers de la gorge et ils ont pris soin de rappeler à quel point ça les blesse à chaque fois qu'on les qualifie ainsi. 

Tous ne se font aucun espoir pour la suite. Si une date a été fixée au 7 janvier pour les théâtres et cinémas et au 20 pour les salles de danse notamment, les manifestants ont déjà anticipé une prolongation. Mais ils sont quand même bien décidés à rappeler qu'il ne faut pas les oublier.

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