Millau en jazz veut sauver la partition de l’année 2021

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  • Gérard Tanguy et Philippe Fayret veulent réservent quelques surprises pour la prochaine édition.
    Gérard Tanguy et Philippe Fayret veulent réservent quelques surprises pour la prochaine édition. L. B.
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loïc bailles

Après une année noire, l’organisation du festival se veut optimiste pour les 30 ans du festival.

C’est beaucoup de nuits blanches qui accouchent d’une année noire pour le festival Millau jazz. Gérard Tanguy, le président de l’association de Millau jazz depuis 16 ans, et Philippe Fayret, administrateur et salarié de la structure depuis le début, gardent "peu de souvenirs" de cette année 2020, si ce n’est quatre soirées entre janvier et mars. Ce sont aussi 40 concerts annulés, soit 160 artistes et une vingtaine de techniciens sur le carreau, ainsi que des partenariats avec des festivités comme Roquefort, un territoire en fête, qui ont été mis entre parenthèses. En 2019, la manifestation avait drainé 60 000 € de billetterie, sans compter la recette des buvettes et espaces de restauration. Les deux acolytes s’appuient cependant sur un solide noyau d’une quinzaine de bénévoles pour oublier cette saison et planchent déjà sur l’année 2021, qui verra la célébration, "si tout se passe bien", du trentième anniversaire de la manifestation. "Nous avons perdu deux tiers de notre mécénat mais les aides du Département, de la Région, de la Ville et du Centre national de la musique nous ont sauvé en matière de fonctionnement et pour payer les artistes, pointe Gérard Tanguy. Il a fallu jongler entre le paiement des artistes, le report ou les clauses de force majeure", concède-t-il.

Optimistes malgré tout

L’organisation boucle cette année 2020 avec des comptes équilibrés mais "quid de 2021 ?" Présente lors de la manifestation pour défendre la culture devant le théâtre de la Maison du peuple, l’équipe de Millau jazz "espère que les restrictions seront levées en juillet". L’organisation travaille sur deux programmations différentes, "avec les Américains ou sans". La nouvelle saison, qui a commencé par deux reports, You et Vincent Peirani, devrait redémarrer le 16 janvier avec le trio de Laurent Coulondre "avec une dimension militante pour sortir de cette impasse et oublier cette année de misère". "Le public est conscient et reste demandeur d’évènements comme le nôtre", plaide Philippe Fayret. Au-delà d’une année à marquer d’une pierre blanche, l’organisation veut faire de ce 30e anniversaire une édition explosive et surprenante, avec plus de concerts qu’habituellement, entre les reports de l’édition précédente et les nouvelles créations. Reste à savoir si les nouvelles consignes autorisent le public a se tenir debout ou non. Des jardins de Sambucy à la terrasse du théâtre, les possibilités ne seront évidemment pas les mêmes. Lucides, Philippe Fayret et Gérard Tanguy vivent au rythme des adaptations, pour oublier les concerts en visio et revoir la musique se jouer en public.

Des projets pour s’occuper

L’équipe de Millau jazz a proposé des accueils d’artistes comme le Gasy Jazz Project avec l’aide d’un dispositif régional. "Ce sont des choses moins visibles que le festival en lui-même mais c’est aussi important de savoir répondre à des résidences d’artistes", commente Philippe Fayret. Millau jazz intervient aussi dans le cadre de l’opération de l’orchestre au lycée avec un musicien professionnel qui passe une fois par mois dans les classes de Jean-Vigo pour aborder un répertoire préparé par le professeur de musique de l’établissement. "Nous avons voulu être aussi très impliqués sur les réseaux sociaux pour rester dans l’échange", insiste l’organisation qui n’a pas cependant pas opté pour les concerts en visio.

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