Rodez : Régis Defente tourne la page de l’Escarpin

  • Régis Defente dans sa boutique, avant la fermeture, prévue fin mars.
    Régis Defente dans sa boutique, avant la fermeture, prévue fin mars.
Publié le
Salima Ouirni

Après 43 ans de vie professionnelle, Régis Defente, originaire de Picardie et Aveyronnais d’adoption, s’en va profiter d’une belle retraite. Il a trouvé un repreneur pour sa boutique, l’Escarpin, rue du Touat.

Le magasin créé par Régis Defente et son épouse, rue du Touat, fermera définitivement au printemps.

Pour les Ruthénoises, habituées d’abord aux chaussures et sacs San Marina, puis à d’autres marques, c’est sans doute une grosse déception. Mais pour Régis Defente, c’est une belle page qui se tourne et une autre qu’il commencera à écrire, à partir de mars prochain.

L’Aveyronnais d’adoption et Picard d’origine prendra sa retraite après 43 ans de travail en continu. Avant d’être dans la chaussure et la maroquinerie, l’entrepreneur avait déjà monté plusieurs affaires, en région parisienne.

Dans le domaine de l’auto, la vente par correspondance où il a eu à gérer 80 salariés, ou encore la création d’une entreprise de nettoyage d’espaces verts (10 salariés)…Régis Defente n’a jamais manqué d’imagination pour s’occuper.

Mais voilà, la région parisienne, sa vie stressante et parfois ses déceptions ont conduit Régis Defente à descendre, dans le Sud. "Avec mon épouse, nous avions fixé deux destinations. Soit l’Ardèche, soit l’Aveyron pour se rapprocher de notre fis, installé à Montauban", confie le commerçant.

Des grosses pointures nationales

C’est donc le piton ruthénois qui aura leur préférence. L’occasion de monter deux belles boutiques. L’Escarpin d’abord, en avril 2006 et l’espace chaussures en mars 2008.

La crise des "Subprimes" pointait son nez. Mais bon an, mal an, le couple Defente garde la deuxième boutique jusqu’en 2013. "Et toutes ces enseignes de chaussures qui ont ouvert sur la zone de l’Estreniol ensuite, cela n’a pas fait nos affaires, non plus", se souvient le commerçant, avec un sourire. L’arrivée de ces grosses pointures nationales aurait pu le démotiver. Que nenni.

La route du chausseur était toute tracée, jusqu’à la retraite. A l’heure où il a pensé en profiter pleinement, il y a eu la perte de son épouse. La revente de son affaire peinait aussi.

Mais à cœur vaillant rien d’impossible, Régis Defente a fait trois ans en plus. Trois ans pour retrouver aujourd’hui un repreneur, du moins des murs.

De quoi lui entrouvrir la porte à un avenir radieux vers la retraite. Et tout comme au temps du travail, Régis Defente aura de multiples occupations. "J’aime la randonnée, la cueillette des champignons, les amis. J’ai toute ma fille, des enfants et des petits enfants, dont je vais pouvoir m’occuper pleinement. Je veux aussi aider des associations, comme les Restos du cœur. Je pense que je ne suis pas un homme à m’ennuyer. J’ai besoin d’interactions sociales, j’aime bien la rencontre avec les gens", explique le commerçant ruthénois.

Des passions nouvelles ou des envies anciennes qu’il souhaite désormais partager, d’autant plus qu’il a aujourd’hui, trouvé chaussure à son pied. En attendant, Régis Defente remercie sa clientèle et continuer de liquider le stock de la boutique (Lire ci-dessous).

Déstockage avant la liquidation

Depuis fin décembre, l’Escarpin procède au déstockage. Chaussures, sacs, accessoires… tout doit partir. Ensuite, c’est une liquidation qui attend l’enseigne. Régis Defente a jusqu’au 31 mars pour fermer la boutique. Il devrait cependant le faire un peu avant.
Ensuite, c’est le repreneur des locaux qui entrera dans la danse pour des travaux. Pour l’instant, ce repreneur n’a pas souhaité (encore) annoncer la nature de son activité. La surprise reste entière pour les amateurs du shopping et les chasseurs des nouvelles marques, situées en plein centre-ville. 


 

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