Millau : le casse-tête des cantines scolaires

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  • Entre 600 et 650 repas sont préparés chaque jour pour les scolaires à la cuisine centrale.
    Entre 600 et 650 repas sont préparés chaque jour pour les scolaires à la cuisine centrale. Midi Libre - Beniamino Morante
Publié le
aurélien marchand

Le mode d’organisation des cantines va devoir à nouveau changer.
 

Qualifiées par le gouvernement de "maillon faible de l’organisation" puisque c’est à ce moment que les élèves enlèvent leur masque pour se restaurer, les cantines scolaires font l’objet de nouvelles mesures dans le but de lutter contre le Covid-19. À partir de la semaine prochaine, les élèves d’une même classe devront désormais manger ensemble au réfectoire et le brassage entre les classes sera interdit. Avec, en cas de difficulté ultime, la possibilité d’apporter son panier-repas…

"Les annonces ont été faites hier et tant qu’on n’a pas reçu le nouveau protocole renforcé du ministère, on navigue un petit peu à vue", introduit Aurélie Eson, adjointe en charge de l’éducation et de la restauration collective à la mairie de Millau.

Des repas à la cantine dès 11 h 30 au collège

Néanmoins, les huit écoles primaires publiques de la ville n’ont pas attendu l’arrivée de ces nouvelles contraintes pour déjà faire respecter la limitation du brassage des élèves.

Depuis les dernières directives à la rentrée des vacances de la Toussaint, emplois du temps et organisation ont déjà été revus. Sans pour autant avoir à pousser les murs ou revoir l’amplitude horaire des repas. "Peut-être que d’autres écoles ailleurs en France n’avaient pas la possibilité de le faire mais à Millau ça ne va pas changer énormément de choses. On respectait déjà la limitation du brassage des élèves dans les cantines au niveau de l’élémentaire. Les enfants mangeaient par classe, sauf si un seul enfant d’une classe se retrouvait seul à la cantine, dans ce cas on le mettait à une table que l’on espaçait des autres classes. Après, on attend de voir s’ils vont exiger les mêmes normes au niveau de la maternelle. Si jamais on nous impose ce protocole, ça va se compliquer car les enfants ont l’habitude de manger tous ensemble", souligne l’élue.

À Millau, entre 600 et 650 repas sont préparés chaque jour à la cuisine centrale, puis acheminés dans les satellites et réchauffés par les agents hôteliers. Quant aux collégiens, ils sont eux aussi concernés.

Le gouvernement préconise d’étendre les horaires des repas pour éviter le brassage des classes ou de proposer des repas à emporter comme à Saint-Affrique, où enseigne Aurélie Eson.

"Depuis novembre, le principal a instauré un protocole assez strict avec un début des repas au réfectoire dès 11 h 30. Ça tourne chaque semaine pour que ça ne tombe pas toujours sur les mêmes, parfois les 4e sont libérés à 11 h 30, les 3e à midi, etc.

Ça oblige les enseignants à s’adapter et finir des cours plus tôt, mais ça ne dérange pas trop les élèves. De toute façon avec cette pandémie le mot d’ordre c’est l’adaptabilité."

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