Football : Rodez, tes supporters sont las

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  • À défaut de retrouver les tribunes, les supporters du Raf ont encouragé leurs favoris, samedi, avant le match contre Sochaux.
    À défaut de retrouver les tribunes, les supporters du Raf ont encouragé leurs favoris, samedi, avant le match contre Sochaux. Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Guillaume Verdu

Huis clos oblige, les fans du Raf en Ligue 2 sont éloignés des stades depuis près de quatre mois. Pour eux aussi, le temps commence à être long. Samedi, pour la première fois depuis l'instauration du huis clos sanitaire, ils ont accueilli leurs protégés au moment de leur arrivée au stade. Au final, Rodez a arraché le nul 1-1 face à Sochaux.
 

Samedi 17 octobre, Rodez s’est incliné sur sa pelouse contre Troyes dans les ultimes minutes (1-0) devant près de 1800 spectateurs. On ne le savait pas à ce moment-là, mais près de quatre mois plus tard, les supporters n’ont toujours pas pu faire leur retour à Paul-Lignon, à cause de la crise. Alors depuis, il a fallu faire avec, ou plutôt sans, et apprendre à suivre les aventures des sang et or dans son salon. Un peu comme si tous les matches se jouaient à l’extérieur.

Certains ont tout de même trouvé des subterfuges pour exprimer leur passion. "Parfois on accroche des banderoles dans le stade, explique Aurélien, un membre du bureau du Kop ruthénois. On est aussi allé les applaudir à l’aéroport après des déplacements, mais ce n’est plus possible en ce moment à cause du couvre-feu."

Alors, pour se rapprocher de leurs protégés, les supporters ont organisé, samedi avant le match contre Sochaux, un rassemblement devant Paul-Lignon, pour encourager les sang et or. Avec fumigènes, maillots, écharpes et drapeaux, une trentaine de fidèles ont répondu à l’appel.

Comme un vaccin

"Nous sommes là pour motiver les joueurs et les féliciter après leurs bons résultats de ces derniers temps, résume Elie, un autre membre du Kop, présent lors du rassemblement. Cela montre qu’il y a des supporters fidèles ici." Et ce malgré l’impossibilité de suivre les rencontres en tribune. "Cela fait du bien de venir. C’est un peu un vaccin pour maintenir notre ferveur", ajoute Roger, fidèle de longue date.

"Désormais, je regarde les matches chez moi avec mon fils de 14 ans. Mais à la télé, ce n’est pas la même chose qu’au stade. Il nous manque de l’adrénaline, de l’émotion", poursuit Patrice, un autre supporter. Et ce ne sont pas les seuls éléments qui font défaut. " Il nous manque aussi la proximité avec les joueurs et la proximité sociale entre nous", poursuit-il. "Au-delà du match, on avait l’habitude de se retrouver, de manger ensemble, de prendre un verre. C’est toute cette ambiance qu’on ne retrouve plus", reprend Aurélien.

Ce sont toutes ces raisons qui ont poussé les supporters à se rassembler, samedi dernier. Et ce n’est peut-être pas fini, puisqu’ils envisagent d’en faire de même avant la réception de Toulouse, le 20 février.

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