Rodez : en quittant son lit, l’Aveyron a enrichi la Labardie

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  • Philippe et Alain sont venus inspecter le jardin.
    Philippe et Alain sont venus inspecter le jardin. Repro CP
  • En quittant son lit l’Aveyron a enrichi la Labardie
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JDM

En inondant quelques parcelles des jardins ouvriers la rivière a déposé de riches alluvions souvent synonymes de bonnes récoltes à venir.
 

"Ce n’est pas grave, hein, ça fait partie de la vie", s’exclame un papy en contemplant les jardins inondés. Sa parcelle, comme la majorité des 143 autres formants les Jardins ouvriers de la Labardie, n’a pas été inondée. Seuls les jardins du bas, ceux collés à la rivière Aveyron, sont recouverts d’eau. À l’image de la parcelle n° 48 cultivée par Alain Fabre. Tout juste retraité, ce dernier occupe une partie de son temps libre en cultivant le jardin que l’association lui a attribué il y a tout juste un an. "C’est bien tombé. En fait, en même temps que la retraite", raconte-t-il en pataugeant dans la gadoue. Il faut dire que cela faisait quelques années qu’il l’attendait son petit lopin de terre. "La liste d’attente est très longue, précise-t-il. Heureusement que la patience c’est la vertu des jardiniers".

Enrichir la terre

Venu avec Philippe, un ami, constater sur place de l’état de son jardin, Alain Fabre en a profité pour apporter des piquets qui serviront à solidifier sa clôture. "Mais pas dans l’immédiat", indique le jardinier ruthénois en remisant les piquets dans la petite cabane indissociable du jardin ouvrier. À la fin de la nuit dernière, au plus fort de la crue, quelques parcelles de la rangée supérieure étaient également submergées.

Pour René Nicouleau cela présage d’une bonne récolte à venir. Et du haut de ses "presque" 83 printemps, le président de l’association des jardins ouvriers sait de quoi il parle. "En inondant les terres, la rivière dépose des alluvions riches en nutriments", déclare l’emblématique président jardinier.

Passer la main

"Avant l’époque des engrais et des barrages, les cultivateurs ne pouvaient compter que sur la rivière pour enrichir leur terre. Ils voyaient les crues hivernales comme une bénédiction. Tant qu’il n’y a pas de culture en pousse dessus et que la terre se repose, la crue ne pose pas de problème", insiste celui qui préside à la destinée de l’association depuis 25 ans. "Et puis, l’Aveyron n’est pas beaucoup sortie de son lit. Rien à voir avec 2003. Cette année-là, tout avait été submergé et une grande partie des cabanes avaient été emportées par le courant. Là, il y avait de quoi s’inquiéter", se souvient René Nicouleau confortablement installé chez lui, avenue de Toulouse. "D’ici, je peux presque surveiller mon jardin", sourit celui qui envisage de passer la main à la prochaine assemblée générale, pour ne se consacrer qu’à son jardin.

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