Le sentiment de solitude gagne le Grenier à chiffons à Espalion

  • Le bureau et les animatrices se sont retrouvés pour envisager l’avenir.
    Le bureau et les animatrices se sont retrouvés pour envisager l’avenir.
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Centre Presse Aveyron

Cette semaine, entretien avec Bernadette Gérard-Lemaitre qui livre son sentiment pendant la pandémie.

Bernadette Gérard-Lemaitre a découvert le Grenier à Chiffons en 2010. Après quatre années de vice-présidence aux côtés de Michelle Soladié, elle lui succède à la tête de l’association lorsque celle-ci a souhaité passer la main en 2016. Depuis elle s’efforce, avant tout, de fédérer et donner l’envie à chacune des adhérentes de se retrouver plusieurs fois par semaine.

Comment est venu votre intérêt pour les arts créatifs et quel est votre parcours jusqu’à la présidence ?

À l’âge de 11 ans, des aiguilles dans les mains, de couture ou de tricot, j’apprends le BA BA avec ma maman. Issue d’une famille nombreuse de Saint-Côme, à cette époque, le "faire soi-même" n’était pas un loisir mais une nécessité. Au fil du temps, cet apprentissage devient une passion. Accaparée par la recherche de modèles, de techniques, de tissus, puis concentrée sur la réalisation reste un bon moyen d’éloigner les petits tracas du quotidien.

Présentez-nous l’association.

Le Grenier à chiffons est un club de patchwork. Dans ce grenier, on trouve des chiffons mais aussi du carton, de la teinture, du papier et bien d’autres matériaux ... J’ai été comblée par la découverte de ce club car il propose des ateliers riches et variés.

Le mardi, nous nous réunissons autour de Thérèse Gaillac pour l’atelier Patchwork, le jeudi, c’est au tour de Marie-Madeleine Angles d’animer l’atelier encadrement et cartonnage. Le jeudi après- midi, c’est souvent Nicole Alaux qui nous propose des ateliers créatifs (sacs, pochettes...). Avant le couvre-feu, le vendredi en soirée, le club était ouvert pour les actifs qui n’avaient pas pu profiter des autres créneaux horaires. Les sorties dans les salons et expositions sont source d’inspiration. Des initiations sont également proposées, telles que teinture, pliage japonais et autres techniques. Il nous arrive même de faire appel à des intervenants pour aller plus loin.

Comment vivez-vous cette période de confinement et quelles en sont les conséquences pour le club ?

Lors du premier confinement, nous avons réalisé chacune de notre côté, chaque jour, un petit carré 10 x 10 représentant l’humeur du jour ou proposant une technique. Une fois le confinement terminé, 55 carrés ont été assemblés ... des patchworks étaient nés! Nous espérons pouvoir les présenter lors de notre prochaine exposition... Cet été, déconfinées, nous avons été occupées par le déménagement.

Aujourd’hui le club est installé au Centre Francis-Poulenc.

Le deuxième confinement est une période bien compliquée. Malgré notre belle amitié, le fait de ne plus se voir aussi régulièrement, nous éloigne. Nous avons beau nous appeler les unes les autres, partager quelques mails, cela ne suffit pas : un sentiment de solitude s’installe.

Que prévoyez-vous pour la saison à venir et quels vœux formulez-vous ?

L’assemblée générale a été reportée au printemps. Certainement en comité restreint. À ce jour il est difficile de projeter quoi que ce soit. Malgré tout, le grenier à chiffons est plein de ressources! Les idées ne manqueront pas... elles seront d’ailleurs partagées, je l’espère, autour d’un pique-nique sur l’Aubrac au printemps ? à l’été ? enfin... prochainement !

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