Moins d’abandons et de subventions, mais des projets à la SPA de Rodez
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Les bénévoles suivent de près le projet de la future chatterie.
Confronté à une baisse inexpliquée du nombre des abandons, le refuge s’attelle à la réalisation de sa chatterie.
La pandémie de Covid-19 impacte le quotidien de chacun. Elle peut aussi avoir des répercussions inattendues, voire inexplicables. Comme celles constatées à la Société protectrice des animaux de Rodez (SPA de Sainte-Radegonde). Un refuge où quelques mois auparavant, les bénévoles étaient confrontés à une recrudescence des abandons. Or, ils sont aujourd’hui quasiment inexistants. Seuls quelques chiens et chats occupent les lieux. Un constat réjouissant de prime abord. Il est, pourtant, loin de satisfaire les acteurs du refuge qui ne s’expliquent pas ce soudain revirement.
En fin connaisseur de la nature humaine, Jean-Pierre Blanc n’imagine pas une seconde voir cette tendance s’inscrire dans la durée. Aussi, en attendant de voir si elle se confirme ou non, le responsable préfère en rire en imaginant que l’instauration du couvre-feu serait à l’origine de la baisse des abandons. " L’une des rares possibilités pour mettre le nez dehors après 18 heures, c’est la promenade avec son animal de compagnie, sourit Jean-Pierre Blanc. Ce n’est donc pas le meilleur moment pour décider de l’abandonner ".
Baisse de subventions
Avoir moins de pensionnaires permet à la SPA de se consacrer pleinement au projet de construction du bâtiment réservé aux chats. "Le chantier a pris 6 mois de retard, mais cette fois il est bien parti", se félicite le responsable en désignant les piquets plantés dans le sol pour délimiter les contours de la future structure. "Les appels d’offres viennent d’être lancés," précise-t-il d’un ton enjoué. À terme, un bâtiment de 180 m2 comprenant un espace d’accueil, une infirmerie et deux chatteries, pour une capacité totale de 60 à 80 chats, se dressera sur le site. Ce projet de plus de 400 000 euros a été rendu possible grâce à la générosité de Georgette Tranier qui a fait un legs à la SPA. "C’est vraiment généreux, répète Jean-Pierre Blanc. On aurait jamais pu le faire sans ça", insiste le responsable. D’autant qu’il doit composer avec une baisse "incompréhensible et annoncée sans aucune explication" de la subvention annuelle versée par Rodez Agglomération. "Ce n’était déjà pas évident d’arriver à joindre les 2 bouts, mais cela risque d’être encore plus difficile avec 10 000 euros en moins", conclut le président Blanc amer.
Médiation animale et croquettes
Le Ditep de Grèzes, à Sévérac-l’Église est une institution qui prend en charge des jeunes sujets à des troubles du comportement. Elle organise au profit des SPA de Millau et de Rodez, une vente caritative de gâteaux, préparés dans la cuisine centrale des lieux, par 5 adolescents, sous la houlette des deux éducatrices, Marielle Devliegher et Pascale Camaly. Ce même groupe se retrouvera mardi 9 février derrière un stand au marché de Laissac pour vendre les gâteaux préparés en amont. Le fruit de cette vente permettra d’acheter nourriture et friandises pour les animaux de deux refuges SPA aveyronnais. Des chenils déjà bien connus de ces adolescents sensibilisés très tôt à la cause animale puisqu’ils y œuvrent déjà depuis le début 2021en qualité de bénévoles.
À ce titre deux fois par semaine ces adolescents se partagent sur les deux refuges afin de prodiguer des soins et donner aussi beaucoup d’attention, aux chiens et chats pensionnaires des lieux. L’initiative est le fruit d’un projet piloté par les deux éducatrices. Intitulé Médiation animale, ce projet est basé sur l’attrait que l’animal exerce auprès des personnes et sur sa capacité à les stimuler. La mise en contact des personnes fragilisées avec des animaux familiers suscite des réactions positives. Une raison de plus pour aider ces jeunes à finaliser l’expérience (en achetant leurs gâteaux) et surtout à faire qu’elle soit couronnée de succès !
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