Football : pour Chougrani, Rodez " a retrouvé la solidarité"

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  • Joris Chougrani au duel.
    Joris Chougrani au duel. CPA - JLB
Publié le , mis à jour
Centre Presse

Le défenseur du Raf est revenu juste après le match de vendredi sur le précieux 2-0 obtenu aux dépens de Clermont. Un gros coup récompensant l’équipe, avant un déplacement "attendu" en Coupe à Brest mercredi.

Quel est votre premier sentiment ?

Cette victoire fait du bien, on continue notre série (dix matches sans défaite en Ligue 2, onze en comptant la Coupe de France, NDLR). On a vraiment été très efficace. On a appliqué le plan de jeu. Ça les (les Clermontois) a mis un peu en difficulté ; du coup ils ont déjoué. En leur fermant les espaces, ils sont restés sur une possession (68 %) assez stérile. Du coup, nous, ça nous a permis de les faire chier, et ça a commencé à les agacer à la fin, quand nous, on s’est montré très efficace sur les coups de pied arrêtés.

On repart avec cette victoire, et, mentalement, ça fait beaucoup de bien, qui plus est avec des résultats qui nous sont aussi positifs derrière. On est 13e ce soir. Il faut profiter ; il n’y a pas si longtemps, on était 20e. Il faut surfer sur cette dynamique.

On imagine que ce résultat et surtout cette très belle série en cours soudent toujours plus l’équipe…

On a retrouvé la solidarité, et forcément, tout est plus simple quand on enchaîne les résultats positifs. Cette série, c’est vraiment une bonne chose, ça permet de travailler plus sereinement.

Ce vendredi soir, n’est-ce pas aussi une bataille tactique que vous avez remportée ?

On savait qu’on allait jouer contre un gros. Eux voulaient prendre des points contre les petits. On savait qu’il fallait appliquer ce que le coach nous avait dit, à savoir que c’est une équipe qui garde le ballon en possession basse pour faire sortir le bloc. Et une fois que les espaces sont créés, ils font très mal. C’est pour cela qu’on les a laissés jouer au ballon derrière en leur fermant les espaces… Et ça a plutôt pas mal fonctionné.

Pensez-vous qu’ils vous ont un peu sous-estimés ?

Je ne sais pas. Après, dans les discours, ils disaient aller jouer chez les petits. Et c’est normal au vu du classement. Mais du coup, nous, on s’en est servi pour se motiver encore plus.

Quand on est joueur et que son entraîneur change l’intégralité des titulaires entre deux matches (c’était le cas entre le 0-0 à Dunkerque trois jours plus tôt et le match de Clermont, excepté le gardien), on ne se dit pas qu’il est un peu "fou", que c’est un parieur ?

Non, car au vu des entraînements que l’on fait, on sait très bien que l’on peut compter sur tout le monde. À partir de là, quelle que soit l’équipe qui est alignée le week-end, on se doit d’être performant. Si on ne l’est pas, on se tire une balle dans le pied, nous pour notre temps de jeu, mais aussi pour le classement de l’équipe. Le but du jeu, c’est de rester en Ligue 2, de finir le plus haut possible. On sait que ça va être dur jusqu’à la fin car le classement reste quand même serré. Après, on voit que la dynamique se poursuit quelles que soient les équipes alignées et ça, c’est un point positif. Il faut s’appuyer sur cela et poursuivre dans cette voie. Car là on va à Brest en Coupe de France (un club de L1, ce mercredi à 17 heures) et ensuite on enchaînera à Troyes (leader de la L2).

Justement, à Brest, on imagine que vous vous y rendez encore plus léger, de quoi "profiter" davantage de ce match ?

C’est un match de Coupe donc on n’y va pas pour être beau, mais pour espérer la qualif’. On joue contre une Ligue 1. D’habitude, on les joue sur les matches amicaux. On va donc découvrir ça en compétition. C’est un joli challenge. On va essayer de leur poser le plus de problèmes possible et de gagner le match.

Pour vous qui étiez déjà là du temps du CFA, quand affronter un club de L1 relevait de l’extraordinaire, la donne doit avoir changé aujourd’hui puisque vous êtes professionnel…

(Il coupe) La donne a changé, oui. Mais au final, le dernier club de L1 qu’on ait joué, c’est Montpellier et ça fait bien longtemps (en janvier 2014, perdu 0-2 en 32es de Coupe de France). Là, ce n’est pas parce qu’on est en Ligue 2 que l’on s’en fout de jouer une Ligue 1. Bien au contraire, il nous tarde. Il nous tarde vraiment. Il y a de l’excitation, un peu d’appréhension aussi. Mais ça nous booste, véritablement.

Le fait qu’il n’y ait pas de public, est certes un élément contre lequel vous ne pouvez rien, mais n’enlève-t-il pas un peu de sel ?

Déjà qu’en championnat ce n’est pas facile, c’est vrai qu’en Coupe de France ça enlève encore plus la magie de cette compétition. Le public y fait beaucoup. Mais on a la chance d’aller jouer à Brest : le stade est super et c’est une équipe qui produit un des plus beaux jeux de Ligue 1. Ça va être très intéressant à jouer.

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