Alrance. La Niade, une ferme bio pour le Petit basque

  • Valérie présente le magnifique ouvrage sur l’agriculture aveyronnaise dans lequel la ferme de la Niade a eu le plaisir de figurer.
    Valérie présente le magnifique ouvrage sur l’agriculture aveyronnaise dans lequel la ferme de la Niade a eu le plaisir de figurer.
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CORRESPONDANT

Installés à la ferme depuis 1996, Gilbert Serin a pris la succession de ses parents qui élevaient des brebis laitières et des vaches à viande. Le lait, ils le produisaient pour Roquefort. En 2001, Valérie a rejoint l’exploitation. Le jeune couple s’est installé ensemble créant ainsi un EARL qui par la suite a été transformé en GAEC. Or en 2015 avec la réforme du lait, les producteurs ont eu l’opportunité de se réorganiser. Attirée par le bio qui correspond mieux à leur manière de voir l’agriculture, les exploitants agricoles ont contacté la laiterie Le Petit Basque qui ne fixe pas de quotas, laissant ainsi le producteur libre de fournir la quantité qui lui convient. Les responsables de la laiterie sont venus visiter l’exploitation et ont donné leur aval pour collecter le lait. Mais la norme "agriculture bio", ça se mérite, ça se prépare. Pendant deux années, la ferme a dû se convertir progressivement avec toutes les contraintes exigées : pas d’engrais, pas d’insecticides dans la bergerie (les mouches ne sont plus traitées avec des larvicides mais avec des prédateurs naturels), pas d’insémination artificielle et pas d’antibiotiques ; Valérie a appris à soigner avec des méthodes douces. Pour cela elle a suivi une formation en homéopathie et phytothérapie. Ainsi, elle a pu sauver des brebis souffrant de mammites sans avoir recours aux antibiotiques.

En octobre 2017, la ferme de La Niade a donc obtenu sa certification bio et acceptait de se soumettre au contrôle sanitaire annuel, doublé de contrôles inopinés.

Vers la fin de l’été naissent les agneaux. Les mères les ont portés cinq mois après la lutte naturelle grâce aux quinze béliers du cheptel, condition supplémentaire contenue dans le cahier des charges de l’agriculture biologique.

Si Valérie et Gilbert n’ont pas gardé les vaches à viande, ils ont un cheptel "à taille humaine" de 310 brebis et se partagent le travail de la ferme. Ils s’occupent des labours, des cultures, des moissons sur les 72 hectares de la propriété composés de surfaces agricoles utiles qui sont réparties entre céréales, pâtures, et prairies temporaires avec trèfle, luzerne, dédiées à l’alimentation, après séchage en grange.

La traite se déroule le matin dès 6 h 30 et le soir vers 16 h 30. A la bergerie entièrement automatisée c’est dans un brouhaha de bêlements impatients que les bêtes disciplinées se dirigent d’elles-mêmes vers les crèches où leur ration de grains déjà programmée tombe automatiquement.

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