Decazeville. "C’est l’Inuit qui gardera le souvenir du blanc" : le dernier roman de Lilian Bathelot

Dans sa nouvelle édition en format de poche chez Pocket, le roman intitulé "C’est l’Inuit qui gardera le souvenir du blanc" de Lilian Bathelot, cet écrivain qui partage sa vie entre les rivages méditerranéens de l’Hérault et sa ville natale de Decazeville, emporte le lecteur sur les immenses étendues blanches du Groenland.

Déjà publié en 2006, ce roman de science-fiction décrocha de nombreux prix, coups de cœur et distinctions littéraires, il vient d’être retravaillé, corrigé et retoqué pour revenir en force dans les rayons des librairies depuis le début de l’année et s’adresse aussi bien aux ados qu’aux adultes.

Les premières pages

En 2089, dans une société ultra-technologique où les faits et gestes des habitants sont contrôlés via une puce électronique implantée dans leur chair, des poches de résistance, comme la République Inuit indépendante, gardent leur liberté en restant à l’écart des réseaux de surveillance.

Seule sur son traîneau au milieu de nulle part, une jeune chercheuse inuit répondant au nom imprononçable de Kisimiippunga, mais tellement attachante, vient de boucler le rite ancestral de la première chasse lorsqu’elle aperçoit un traîneau qui emporte un Européen dans un sale état. Qui est-il ? Que vient-il faire ici ?

Imagination fertile

Dans ce thriller d’anticipation qui va de péripéties en rebondissements, la plume bien sentie et agréable à lire, et carrément addictive de Lilian Bathelot nous livre une vision humaniste de lendemains où se confrontent deux partitions originales : un G16 de pays riches et une confédération réunissant les peuples premiers affranchis des dictatures économiques mondiales. Un souffle de fraîcheur et de dépaysement dans un vent de liberté où le respect de la nature et des gestes ataviques n’est jamais bien loin.