"Quarantaine", un roman noir au temps d’une pandémie
Dans son dernier roman, publié chez Rouergue noir, l’écrivain d’origine écossais décrit un monde ravagé par une pandémie de grippe aviaire. à l’époque, en 2005, les éditeurs jugeaient le manuscrit "trop irréaliste". Aujourd’hui, alors que le Covid-19 paralyse le monde, ce livre résonne étrangement.
Ecrit en 2005, le dernier roman de Peter May résonne étrangement en ces temps de pandémie. à l’époque, l’écrivain de polar imaginait un monde ravagé par la grippe aviaire H5N1. Un monde confiné, où la course aux vaccins déchirait les nations, où toutes les valeurs qui caractérisent nos sociétés étaient mises entre parenthèses, sacrifiées sur l’autel de l’urgence sanitaire.
Seulement, ce roman très convaincant n’avait, à l’époque, pas su emporter l’adhésion des éditeurs. "Ils jugeaient le roman trop irréaliste, trop improbable, se souvient Peter May. Mais toutes mes recherches ont prouvé que tout cela pouvait se produire réellement."
Les parallèles entre la pandémie actuelle de Covid-19 et celle imaginée dans ce livre sont saisissants. "Comme j’avais eu l’occasion de réunir une documentation considérable sur la grippe espagnole avant d’écrire Cadavres chinois à Houston, quatrième tome de ma série chinoise, le sujet m’était déjà familier. Mais je ne m’attendais pas à découvrir au cours de mes investigations sur le H5N1 les horreurs qu’une pandémie de grippe aviaire était susceptible d’infliger au monde entier", raconte Peter May, dans la préface de Quarantaine.
Entre-temps, faute d’un éditeur, le roman a été rangé dans un tiroir. "Alors que le monde entier se confinait, l’idée de ce roman m’est revenue. Et cette fois, les éditeurs ont tout de suite adhéré", glisse l’écrivain écossais. Dans Quarantaine, Peter May reste dans l’univers du polar. Le domaine d’Archbishop’s Park, en plein cœur de Londres, est le théâtre d’une scène de crime et MacNeil, qui vit ses dernières heures en tant que policier, mène l’enquête dans une capitale dévastée par la pandémie, alors que le Premier ministre, lui-même, vient d’être victime du virus.
Dans une ville en proie au chaos, aux pillages, où les militaires montent la garde, la société décrite par Peter May ne tient plus qu’à un fil, prête à la dislocation.
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