Villefranche-de-Rouergue. Un Villefranchois crée un musée dédié à sa passion pour la pêche

  • Michel Frajaville n’a pas su dire combien il conserve de cannes. En dehors de celles rangées, d’autres attendent dans des recoins du garage.
    Michel Frajaville n’a pas su dire combien il conserve de cannes. En dehors de celles rangées, d’autres attendent dans des recoins du garage.
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GDM

Michel Fréjabise, pêcheur depuis l’âge de 10ans, a installé chez lui un petit musée de la pêche.

Cela fait huit mois que je l’ai installé." Dans son garage, à Villefranche-de-Rouergue, Michel Fréjaville consacre trois pans de mur à son musée personnel de la pêche composé d’articles qu’il a chinés, troqués, gagnés (à l’issue de compétitions) ou encore qui lui ont été donnés. "J’ai commencé à mettre de côté les différents équipements lorsque j’ai eu la quarantaine aujourd’hui j’ai 66 ans", relate celui qui a commencé à pêcher à 10 ans dans cette même rivière qui coule en contrebas de sa maison : l’Aveyron. "Je voyais que les techniques de pêche évoluaient très vite. J’ai alors voulu conserver les différents objets pour garder une trace."

Cannes en bambou

Sur le mur de droite, des cannes à pêche en carbone, sont alignées. "Là ce sont les plus récentes. Mais au début, lorsque l’activité s’est développée cet outil, véritable prolongement du bras du pêcheur, était en bambou", montre le passionné en désignant d’autres cannes rangées à part aux côtés de grandes sœurs venues encore plus tard dans l’histoire de la pêche. "Ensuite sont venues les cannes en fibre de verre, puis celles en duralumin, en composite et enfin le carbone est arrivé. Tout a évolué en l’espace d’un siècle", évoque Michel Fréjaville qui passe beaucoup de temps à se documenter grâce à des ouvrages sur le sujet ou à des sites sur internet.

Cet ancien informaticien, qui aujourd’hui ne pratique plus la compétition et préfère le "no kill" (le poisson est remis à l’eau après avoir été pêché), dispose également d’une grande variété de moulinets, d’hameçons, de leurres, de bouchons ou encore de fils. "C’est en 1935 qu’a été fabriqué le fil de nylon, précise-t-il. Puis le monofilament s’est développé. Au début, il était vert sombre, et maintenant on en fait des jaune fluo, rouge ou encore orange pour faciliter sa vue", détaille-t-il preuve à l’appui. "Puis en 1980 la tresse est arrivée, elle est trois fois plus résistante que le nylon."

Le temps où la technologie était moins présente

Pour chaque catégorie d’articles, son ambition a été de rendre compte de l’évolution des techniques de pêches pour tous les types de pêche. "Il y a quatre techniques : la pêche à coup, la pêche au lancer, la pêche au poser et la pêche au fouet ou pêche à la mouche."

Ainsi au-dessus des bouchons, Michel Fréjaville a placé les différents plombs. "Les gros sont utilisés dans la pêche au poser pour ceux qui pêchent sur les plages notamment. Cela permet de propulser loin la ligne."

Cette collection lui "rappelle surtout de bons souvenirs", sourit celui qui a commencé par une canne en bambou. "J’ai un peu la nostalgie du temps où la pêche reposait moins sur la technologie. Aujourd’hui, il existe l’échosondeur, par exemple." Cet outil est capable de lire les fonds. Il permet de savoir s’il y a un poisson ou un obstacle dans l’eau. "Cela pousse moins à la créativité", regrette Michel Fréjaville, pour qui la pêche est avant tout "un défi avec le poisson".

Si vous êtes intéressés à l’idée d’échanger avec Michel Féjaville contact m.frejaville@orange.fr

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