Vaccination à Millau : "Ce n’est plus une course, mais un marathon"

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cyril calsina

Trois mille doses hebdomadaires sont désormais injectées. Le docteur Combes témoigne

On comptait 370 injections il y a quelques semaines, nous en sommes à 900, assurait Emmanuelle Gazel, maire, il y a moins d’un mois. Nous allons passer à 1 532 dès le 29 mars et aller jusqu’à 3 000 vaccinations hebdomadaires à partir du 6 avril." On y est. Depuis mardi, des 12 000 flacons destinés à l’Aveyron, un quart est destiné à Millau. La moitié est dédiée à Rodez, mille environ sont distribués à Saint-Affrique, le reste est partagé entre Decazeville et autres centres de vaccination.

Monodose en attente

Sébastien Combes, médecin généraliste et secrétaire général du Conseil national de l’ordre des médecins du Sud-Aveyron, se félicite de la montée en puissance des doses à la salle des fêtes, mais aussi des patients : cinq cents par jour environ désormais. Ou encore de la fluidité qui règne dans le vaccinodrome : "Nous sommes ouverts du lundi matin au samedi soir, même les jours fériés, sauf le dimanche, pour un objectif de 3 000 vaccins par semaine. Grâce à une collaboration efficace, nous bénéficions d’agents hospitaliers et municipaux en plus des médecins libéraux. Ce sera uniquement du Pfizer et on fera bien sûr tous les rappels." Car l’AstraZeneca ne plaît pas. D’ailleurs, le médecin ne cache pas la réticence des vaccinés à cette inoculation boudée par les Français et dont un responsable de l’EMA (European Medicines Agency) a confirmé ce mardi un lien entre le produit et les thromboses. "Il y a eu beaucoup de refus. Il est désormais contre-indiqué aux moins de 55 ans."

Puis, il édulcore : "Pourtant, il fonctionne puisque, en Grande Bretagne, ils n’ont que du variant anglais et que de l’AstraZeneca."

Rappelons qu’en Aveyron, le variant anglais a décidé de bien poser ses valises en contaminant 80 % des cas positifs au Covid.

Sébastien Combes poursuit : "On a refait des campagnes pour les professionnels de santé qui, même avec un recul de cinq mois, voient bien que ça fonctionne. L’essentiel est qu’on ait des doses, qu’on les utilise et que l’on vaccine massivement. Pour atteindre cette nouvelle dimension, nous avons recruté des agents, des médecins retraités, scolaires ou du travail…"

Le 19 avril, l’arrivée du vaccin Johnson & Johnson en Europe, le quatrième à obtenir l’autorisation de l’Agence européenne du médicament, est encore floue. Les modalités devaient d’ailleurs se discuter pas plus tard que ce mardi soir avec l’Agence régionale de santé. Apparemment, celui-ci sera administré par les pharmaciens et les médecins généralistes.

Avec une dose unique, beaucoup vont préférer ce traitement et peut-être moins se tourner vers les centres où il faudra venir, puis retourner six semaines plus tard.

"Il devrait accélérer un peu le processus", confirme Sébastien Combes. Avant de conclure : "S’il faut qu’on passe à 5 000 vaccins à Millau, on peut. Pour l’heure, l’Aveyron compte 42 000 premières injections, dont 60 % des plus de 75 ans. On est plutôt bien."

"Même avec un recul de cinq mois, on voit que ça fonctionne", assure le docteur Sébastien Combes. 

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