Depuis les hauteurs, l’artiste Nel lance ses "ondes positives"

Pendant le confinement, l’artiste Nel a imaginé un spectacle à hauteur d’homme : Guérison harmonique. Du bout des doigts, il pince les cordes, la guitare déroule alors une boucle harmonique entêtante. De sa main gauche, il effleure la peau du tambour chaman. Puis, du didgeridoo australien sort un souffle rauque. L’auditeur qui ferme les yeux marche dans l’arrière-pays, le bush. Poussière, soleil brûlant, pieds qui frappent le sol. L’univers sonore favorise le voyage, libère les émotions.

"La vibration stimule le bonheur intérieur" dit l’artiste Nel qui depuis les hauteurs de Coupiac, lance sur le monde confiné ses "ondes positives". D’où l’intitulé de sa dernière création musicale Guérison harmonique, disponible depuis peu sur Youtube.

Plutôt qu’un nouvel album, "C’est un spectacle visuel pour prendre soin de soi et des autres" explique-t-il.

Méditative, sa musique réconcilie, surprend. Rien n’est définitivement écrit, figé, "il y a une base de fond et des inspirations" poursuit-il. Et à ses yeux, tout devient matière : la nature, le silence, la lumière, le murmure d’un ruisseau, etc. Ainsi, chaque spectacle est différent.

En effet, Nel n’aime pas les classifications, sa musique est du monde.

Sur scène, en homme orchestre, il convoque à travers ses instruments, les cinq continents : sitar indien, djembé africain, tambour asiatique, handpan caribéen, etc. Loin des modes, il puise dans l’humain, le meilleur, "sans intellectualiser les choses", précise-t-il. L’artiste peut apparaître un peu "perché" mais il garde les pieds sur terre. Il suit avec intérêt le mouvement des intermittents. Il espère comme eux le déconfinement de la culture et le maintien des allocations chômage après août, en cas inverse. Et il songe déjà avec l’association Réseau harmonique à s’autoproduire pour rester libre.