Rodez : "Habitats Jeunes" se renforce face à la pandémie

En fusionnant les foyers des jeunes travailleurs de Rodez et d’Onet-le-Château, une organisation en pôles d’activité a été créée tout en permettant une nouvelle synergie. Ces pôles répondent à des publics bien différents, allant des mineurs aux personnes âgées. Ainsi, on distingue actuellement le pôle insertion sociale et le pôle asile. Le pôle insertion comprend le CHRS s’adressant aux personnes sans hébergement. Le pôle social (FJT de Rodez et Onet) est spécifiquement dédié à l’accueil des jeunes, jusqu’à 25 ans. Le pôle asile comprend le CADA et le centre de proximité d’hébergement (CPH). Ces deux structures offrent 134 places (du studio au T5). Il faut y ajouter le Service d’accueil des mineurs majeurs isolés étrangers (Sammie) offrant 35 places, ainsi que 27 lits pour le public des mineurs non accompagnés – arrivant en urgence- (MNA). En parallèle, l’association gère une unité résidence services pour personnes âgées autonomes. Les publics trouvent quasiment tous à se loger, dans le temps. La directrice est aidée dans cette mission par tous ses services transversaux, éducatifs, juridiques et administratifs.

La pandémie a touché de plein fouet le secteur marchand. Elle n’a pas épargné le secteur social qui doit venir en aide aux populations les plus précaires. Habitats Jeunes du Grand Rodez en est une illustration. "Nous avons une obligation du maintien de nos activités. Pandémie ou pas nous devons continuer notre travail coûte que coûte", explique Carine Anthoon, directrice d’Habitats Jeunes du Grand Rodez.

Après avoir brillamment réussi la fusion des foyers des jeunes travailleurs (situés à Rodez et à Onet-le-Château), en 2016, Carine Anthoon a dû faire face à la pandémie et ses conséquences. "Là où nous avons été le plus touchés, c’est dans la restauration. Nous avons subi un manque à gagner important car nous avons dû fermer aux clients extérieurs", précise la directrice.

Et de noter que la structure n’a pas reçu "d’aide de l’extérieur", comme cela a été le cas pour la restauration classique.

Brassant des populations très diverses, l’association s’adresse autant aux mineurs, qu’aux adultes, aux personnes âgées comme aux étrangers (lire par ailleurs).

"Pour protéger à la fois nos salariés et les populations accueillies, nous avons dû faire preuve d’une grande réactivité, dès le premier confinement", se souvient la directrice.

La protection civile est intervenue durant une dizaine de jours, afin de mettre en place les gestes barrières et les protocoles sanitaires. "Les bénévoles ont formé le personnel et sont restés certains soirs pour comprendre notre fonctionnement et mieux appréhender la situation", ajoute la directrice.

Des partenariats pour se développer

Cette organisation a permis d’éviter tout cluster, alors que les foyers et les autres pôles de l’association n’ont jamais fermé au public. Bien au contraire. La restauration a continué à fonctionner – sous forme de paniers à emporter – pour les résidents tandis que d’autres projets ont vu le jour, durant le confinement.

"Nous nous devons de nous développer pour trouver des ressources", souligne Carine Anthoon. L’association passe régulièrement des conventions avec des institutionnels (la chambre de métiers, le Département…) afin d’offrir ses services. Actuellement, Habitats Jeunes du Grand Rodez salarie 68 personnes dans différents métiers. En 2020, les effectifs étaient de 95 salariés, avec les remplacements. Une belle réussite de Carine Anthoon et de ses équipes.