Risque de noyade : le "savoir nager" à l'arrêt, les parents appelés à la vigilance en Aveyron

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  • La pénurie d'encadrants professionnels n'est pas à craindre pour cet été, du moins pas plus que les années précédentes.
    La pénurie d'encadrants professionnels n'est pas à craindre pour cet été, du moins pas plus que les années précédentes. Archives CP
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Centre Presse

Malgré la pandémie, surveillants de baignade et maîtres nageurs ont pu être dans l'Aveyron formés à un rythme habituel. Cependant, l'arrêt des cours de natation aux scolaires dans le cadre du "savoir nager" souhaité par le gouvernement a impacté l'apprentissage des jeunes, qui arrivent moins bien armés à l'aube d'une nouvelle saison de baignades.

Selon les textes officiels, à leur arrivée en classe de 6e, tous les petits Français doivent savoir nager. Du fait de la présence du coronavirus, depuis un an et demi, ces rendez-vous ont été annulés pour leur écrasante majorité. Ensuite, lorsque les conditions sanitaires l'ont permis, les écoles se sont parfois montrées frileuses à l'idée de revenir à la piscine.

"On forme les maîtres nageurs du département et d'ailleurs, des surveillants de baignades (48 cette année sur le département) et nous formons aussi aux premiers secours. Toutes ces formations ont pu continuer, nous n'avons pas connu de coup d'arrêt. Mais il y a indéniablement un retard général dans l'apprentissage de la natation", explique Vincent Thomas, directeur d'Aqua grimpe, récente "fusion" de Millau sauvetage, Couleur caillou et du CAF causse Cévennes.

95% des enfants se noient dans des piscines individuelles

La pénurie d'encadrants professionnels n'est donc pas à craindre pour cet été, du moins pas plus que les années précédentes. "Pour ce qui est du risque de noyade, il y a une vraie problématique aujourd'hui : le rôle familial dans ces noyades, ou plutôt l'absence de rôle familial. Pour ce qui est des noyades à la piscine, aujourd'hui, les enfants se noient à plus de 95% dans des piscines individuelles. Le leitmotiv, cette année, c'est la vigilance. Il faut que les parents soient vigilants. Par exemple, un enfant qui ne sait pas nager ne peut pas être seul autour d'une piscine individuelle", poursuit Vincent Thomas. 

À partir de septembre, la communauté de communes Millau Grands causses va mettre en place au mois de septembre des créneaux pour les 3-5 ans, autour de la nage sécuritaire. L'idée pour l'enfant : je tombe dans l'eau, je suis capable de sortir tout seul. Prochaine étape, au niveau national : un savoir nager universel ainsi qu'un plan d'aisance aquatique pour les seuls seniors.

"Certes il faut rappeler que l'eau est un milieu dangereux, mais aussi que l'eau, c'est du plaisir, de formidables moments de partage en famille", reprend le directeur d'Aqua grimpe. 

Enquête nationale et prévention

La dernière étude sur le nombre de noyades a été menée en 2018 par l'Agence nationale de santé publique. Du 1er juin au 30 septembre 2018, 1649 noyades accidentelles ont été recensées (en hausse de 30% par rapport à 2015), dont 406 suivies de décès (en baisse de 8%). Cette enquête sera à nouveau menée en 2021, sur la période estivale, mais les pouvoirs publics ont décidé de lancer une campagne d'information et de sensibilisation du public sur la prévention des risques liés à la noyade et vont promouvoir les mesures élémentaires de protection à adopter pour les éviter.

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