Paris. La Millavoise Stéphanie Perris considère l'hôtellerie comme de la haute couture

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  • Une des chambres du Couvent de la Salette à Millau, "superbe bâtiment qui accueille des visiteurs désireux de séjourner dans un lieu chargé d’histoire",  a été baptisée Malachite. C’est la chambre qu’occupait Stéphanie Perris, la nouvelle propriétaire des lieux, quand elle était petite et vivait là avec ses parents.	Rui Dos Santos
    Une des chambres du Couvent de la Salette à Millau, "superbe bâtiment qui accueille des visiteurs désireux de séjourner dans un lieu chargé d’histoire", a été baptisée Malachite. C’est la chambre qu’occupait Stéphanie Perris, la nouvelle propriétaire des lieux, quand elle était petite et vivait là avec ses parents. Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Après des études d’histoire de l’art et avoir fréquenté l’école du Louvre à Paris, après avoir été journaliste à la Gazette Drouot, qui recense les ventes publiques en France, l’Aveyronnaise est rentrée au pays fin 2016. Elle a donné vie à un projet "un peu fou" qui lui tenait fort à cœur : transformer Le Couvent de la Salette, la maison familiale que ses parents avaient achetée en 1973, en un lieu d’accueil de visiteurs haut de gamme.

Qui aurait pu imaginer que des cellules seraient un jour dédiées au bien-être ? Personne. Stéphanie Perris l’a fait ! Avec amour, passion, beaucoup de goût et de respect également.

Ses parents ont acheté Le Couvent de la Salette en 1973 (lire le détail en page suivante) à Millau, face aux contreforts du Larzac, c’est là que la famille a habité et, quand ils lui ont donné le bâtiment, elle l’a transformé pour accueillir, "après un an et un mois de travaux", depuis juillet 2019, des visiteurs désireux de séjourner dans un lieu chargé d’histoire, singulier autant par son origine que son architecture.

Elle y a consacré "une enveloppe conséquente" mais la mutation ne s’est "pas faite à n’importe quel prix" : "On a respecté l’âme du site, confirme la Millavoise. On a ainsi conservé la sobriété de la bâtisse, en adéquation avec sa fonction initiale, et également son élégance avec ses fenêtres en plein cintre qui rythment la façade". Avec ses six chambres de charme et ses vastes salons, Le Couvent de la Salette garantit

à la clientèle un séjour insolite. Tout à la fois secret et connecté, patrimonial et contemporain, pour réjouir les plus exigeants. Décor évoluant au rythme des saisons, tranquilité absolue, humeur joyeuse..., voilà donc un lieu, assez méconnu des Aveyronnais, dont l’adresse se partage avec discrétion, idéal pour se retrouver entre amis ou en amoureux, pour le plaisir ou bien en séminaire.

Ecole du Louvre et Gazette Drouot

Si elle est née à Montpellier, le 24 décembre 1971, Stéphanie Perris a grandi à Millau, "de parents 100% millavois", une mère infirmière et un père commerçant, spécialisé dans les vêtements. Ses grands-parents paternels (elle est le fruit d’un double courant, espagnol, d’où son nom, et italien) étaient d’ailleurs à l’origine de la boutique Rogemma. Placée en internat à Sainte-Procule à Rodez dès la 3e, "la punition suprême !", elle y a choisi un bac littéraire histoire de l’art.

"J’avais une appétence pour cet univers, se souvient-elle. C’est une fibre sensible dans ma famille". Après un DEA décroché à l’université Paul-Valéry de Montpellier et une première année de thèse sur le thème "L’influence de l’Antiquité dans la sculpture romane", elle a intégré la prestigieuse école du Louvre à Paris, hébergée par un oncle couturier, pour ce qu’elle appelle "les belles années parisiennes". S’imaginant conservatrice de musée ou bien attachée culturelle, elle a effectué ses trois stages.

Après ceux au musée et en presse, elle a été embauchée par la société Tajan, là où elle avait eu lieu le troisième, celui de la vente aux enchères. Assistante pour un expert, elle s’est occupée, pendant deux ans, de "faire les recherches et de monter les catalogues". "Une belle expérience, très formatrice, mais je me lasse très vite", reconnaît-elle.

Du coup, elle a rejoint la Gazette Drouot, une "vieille dame" qui recense les ventes publiques à travers l’Hexagone, en tant que journaliste. "J’ai eu de la chance, protégée par ma bonne étoile, sourit Stéphanie Perris. J’ai pu conjuguer mes trois passions : écriture, diversité et recherches".

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