Cinéma : "My Zoé" de Julie Delpy, l'amour d'une mère et les fantasmes de la génétique

  • Julie Delpy dévoile mercredi son nouveau film "My Zoé".
    Julie Delpy dévoile mercredi son nouveau film "My Zoé". Courtesy of Bac Films
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Relaxnews

(AFP) - Croisement improbable entre le drame familial, l'anticipation et le thriller psychologique, "My Zoé" de Julie Delpy propose mercredi en salles un voyage inattendu autour des questions de maternité, de filiation et de clonage.

Tout commence comme un drame familial, tourné dans un mélange de français, anglais et allemand, à Berlin. Julie Delpy (également au scénario et à la réalisation) incarne Isabelle, une mère de famille aisée, chercheuse dans un institut renommé, qui vit une séparation difficile d'avec son compagnon, James (Richard Armitage).

Les heures de garde de leur fille Zoé comptées à la minute près, la rivalité entre les parents, la tendresse qui demeure malgré le ressentiment, la place du nouvel amant... Cette première partie décortique la dissolution d'un couple, avant que le film ne bascule une première fois, lorsque Zoé est victime d'un grave accident, une nuit où l'amant d'Isabelle l'a rejointe.

Sur fond de course médicale pour maintenir Zoé en vie, chacun blâme l'autre et les rancunes entre les parents explosent à l'hôpital... Lorsque le sort de la petite semble scellé, la mère va décider de forcer le destin et se lancer à l'insu de tous dans une aventure au bord de la science fiction pour faire revivre sa fille, qui l'emmènera jusqu'à Moscou, où elle espère la faire cloner.

Quelles sont les limites à l'amour parental ? Peut-on défier les lois de la nature et faire revivre un enfant disparu ? Dans la dernière partie, à Moscou, où la star allemande Daniel Brühl incarne un généticien sans scrupules, le film verse dans l'anticipation, posant des questions dérangeantes sur la manipulation des embryons, la procréation médicalement assistée et le clonage.

Artiste éclectique Julie Delpy, 51 ans, étonne une fois encore avec ce nouvel opus. Elle qui a joué aussi bien avec Jean-Luc Godard ("Détective", 1985) et Bertrand Tavernier ("La passion Béatrice", 1987) que chez Jim Jarmush ("Broken Flowers", 2005), après son départ aux Etats-Unis, a réalisé neuf films, dont "2 days in Paris" et sa suite "2 days in New york", comédies dramatiques sur une famille franco-américaine...

"My Zoé", inclassable, est inspiré de sa propre rupture amoureuse, écrit "de façon organique, très vite". Isabelle "réinvente son enfant et se renouvelle en détruisant tous les stigmates de la mère traditionnelle", souligne la cinéaste dans ses notes de production, assurant que le film était ainsi "profondément féministe".

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