"Nous sommes des élus libres"

Après le temps de célébration de leur victoire aux élections cantonales, dimanche soir, dans leur QG de campagne, rue de la République, en présence de certains de leurs collègues élus municipaux et du maire Jean-Sébastien Orcibal, les conseillers départementaux nouvellement réélus, Stéphanie Bayol et Éric Cantournet, sont déjà prêts à se remettre "immédiatement au travail" et à reprendre leurs sièges à l’assemblée départementale. Première échéance, et non des moindres, l’élection au fauteuil de président du département, ce jeudi, à 10 heures. On connaît l’un des prétendants, Arnaud Viala (LR), qui soutenait leurs adversaires mais, pour l’heure, on ne sait pas si Jean-François Galliard, élu au 2e tour sur Millau-2, sera candidat à sa succession au vu des alliances qu’il va tenter de dégager puisque sa majorité lui tourne le dos, ou même si des seconds couteaux se présentent. Au lendemain de leur large victoire (64,91 %, dont 71 % au bureau de la Chartreuse), Stéphanie Bayol et Éric Cantournet ont évidemment été approchés mais ils n’en diront pas plus…

"Notre force"

"On n’est pas élus dans le cadre d’accords d’appareils. On n’est pas là pour appliquer des consignes de mouvements politiques. On est des élus libres. Ça peut faire notre force, et pour travailler avec tout le monde aussi. On n’est pas dans des postures mais sur la défense de projets en étant intégrés à des groupes de travail". Conseiller départemental depuis dix ans, "on ne m’a jamais demandé à quel groupe j’appartenais", martèle Éric Cantournet. "Nous ne sommes pas derrière un homme. On est là pour défendre notre canton, travailler pour nos communes", insiste Stéphanie Bayol. Parmi les dossiers les plus urgents qui les attendent, l’achat, par le Département, des bâtiments de la place Bernard-Lhez, à Villefranche, en cours de finalisation et le plan quinquennal des routes départementales en agglomération. Sans oublier l’Ehpad de Rulhe qui fait partie des dossiers sensibles. "Le problème n’est pas nouveau, il est juste devenu apparent", commente Éric Cantournet, avant d’ajouter : "L’État pourrait jouer un rôle comme il l’a fait pour Lisi".