Rodez. Vautours en Aveyron : la chambre d’agriculture prône tirs et régulation, la LPO est amère

  • "Nous ne demandons par l’extermination des vautours", explique le président de la Chambre d’agriculture.
    "Nous ne demandons par l’extermination des vautours", explique le président de la Chambre d’agriculture.
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Xavier Buisson

Le comité vautour s'est réuni ce mercredi 30 juin, avec notamment des responsables de chambres d'agriculture, qui demandent des tirs de défense. La Ligue de protection des oiseaux (LPO), elle, réaffirme que l'oiseau n'est en aucun cas "un prédateur".

Durant plus de trois heures ce mercredi 30 juin, une réunion interdépartementale du comité vautour s’est tenue sous l’égide des préfètes de l’Aveyron et de Lozère. Les départements d’Aveyron, Lozère, Cantal, Tarn, Hérault, Gard, Ardèche, Haute-Loire et Puy-de-Dôme y étaient représentés avec notamment les responsables des chambres d’agriculture, des Directions départementales des territoires mais aussi du ministère de l’Agriculture et de la Ligue de protection des oiseaux.

"La population de vautours est aujourd’hui trop importante, aussi nous avons demandé une régulation avec la possibilité de tirs d’effarouchement ou de défense, comme pour le loup", explique Jacques Molières, le président de la chambre d’agriculture de l’Aveyron. "Nous ne demandons pas l’extermination des vautours mais un retour à l’équilibre global", poursuit Jacques Molières.

Une réunion émaillée "d'accrochages"

Cette réunion a été selon lui émaillée "d’accrochages" avec la Ligue de protection des oiseaux, représentée par Pascal Orabi, en charge du dossier "vautours" à la LPO France.

"Le vautour a des pattes de dindon, un bec destiné à déchirer, c’est un nécrophage strict, pas un prédateur", affirme Pascal Orabi, allant à l’opposé des affirmations de Jacques Molières pour qui "il est avéré, aujourd’hui, que les vautours attaquent des animaux vivants".

"Cette réunion se voulait basée sur la concertation, mais elle a été globalement consacrée à la prise de parole des chambres d’agriculture et d’une minorité bruyante d’éleveurs qui demandent des aides, des indemnisations, des tirs de défense…", regrette Pascal Orabi.

Fermer les "placettes" ?

Par la voix de son président, la chambre d’agriculture a par ailleurs évoqué l’idée de fermer les "placettes" que compte le département et où sont déposés les animaux d’élevage décédés sur les exploitations. Ce sont, chaque année, 150 tonnes de carcasses qui y sont déposées, à disposition des équarrisseurs de la nature que sont les vautours.

"Si on ferme ces placettes, on va au-devant d’un problème sanitaire", avance le responsable de la LPO. Une prochaine réunion sera organisée au niveau local, ainsi que s’y est engagée la préfète de l’Aveyron ce mercredi.

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