La quatrième vague s'amplifie en Aveyron, les hôpitaux se préparent pour faire face

  • Il y a 11 places en réanimation à l'hôpital de Rodez.
    Il y a 11 places en réanimation à l'hôpital de Rodez. Centre Presse - José A. Torres
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Pour la première fois depuis plus d'un mois, des patients ont été admis en réanimation. La tension hospitalière remonte, tout comme le taux d'incidence qui a passé les 200.

Il fallait remonter au 25 juin. Depuis cette date, plus aucun patient n’était pris en charge dans les services de réanimation de l’hôpital de Rodez pour cause de Covid. Comme partout en France, la pression hospitalière avait fortement baissé, et l’Aveyron et ses services hospitaliers pouvaient souffler un peu. Mais, depuis quelques semaines, la situation se dégrade à nouveau dans le pays.

La quatrième vague est partie du littoral et est remontée en Aveyron. Il y a une dizaine de jours, Pierre Ricordeau, le directeur régional de l'ARS avait alerté sur la vitesse de la reprise sur la situation aveyronnaise. Le département était celui où le taux d'incidence progressait de manière la plus rapide en Occitanie.

Ce mercredi, le taux d’incidence dans le département a repassé la barre des 200. Et il continue de grimper. Surtout, si jusque-là, cela n’avait pas de répercussion sur la tension hospitalière, depuis cette semaine, ce n’est plus le cas.

21 patients hospitalisés, deux en réanimation

Dans le dernier bilan ARS, dont chiffres ont été arrêtés mardi 3 août au soir, le nombre de patients pris en charge dans les hôpitaux aveyronnais augmente, en pourcentage, de manière conséquente. Ils sont désormais 21 patients hospitalisés, quand ils n’étaient que dix il y a une semaine. "En valeur absolue on est encore bas, mais on est sur une courbe qui augmente très très vite", alerte Benjamin Arnal, le responsable de l’ARS en Aveyron.

Surtout, il y a désormais deux nouveaux patients en Aveyron. L’un des deux a été déplacé, en début de semaine, de Narbonne, dans l’Aude, où les services sont saturés. "La situation s’est dégradée par le littoral et ils en sont à un stade plus avancé qu’en Aveyron, avec des services hospitaliers qui sont sous tension, reprend Benjamin Arnal. Il y a eu une coordination entre les médecins réanimateurs et l’ARS pour déplacer ce patient. La décision a été prise de l’envoyer à Rodez."

Une coordination entre les hôpitaux se met en place

Avec 11 places seulement en réanimation dans le département, les autorités appellent à la plus grande vigilance alors que l’épidémie est en pleine quatrième vague. Surtout, elles insistent sur la nécessité de poursuivre la vaccination, qui permet de réduire le risque de développer une forme grave du Covid. L’hôpital de Rodez, qui est le seul dans le département à accueillir les patients en réanimation peut, en période de tension, monter à 19 places. Il s’y prépare d’ailleurs, même si la période des congés estivaux du personnel, ne facilite pas les choses.

"On travaille aussi à la coordination entre les hôpitaux aveyronnais dans cette période estivale inédite puisque l’année dernière, il n’y avait pas eu de vague pendant l’été, reprend Benjamin Arnal. Si les places de réanimations sont à Rodez, on peut envoyer des patients non-Covid à Villefranche ou à Millau. On prépare une organisation pour si on est confronté à une nouvelle situation de saturation."

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