Luc-la-Primaube : découvrir le village de La Capelle-Saint-Martin avec Diane Joy

  • Les participants à cette visite devant l’église de La Capelle Saint-Martin.
    Les participants à cette visite devant l’église de La Capelle Saint-Martin.
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Centre Presse Aveyron

Cet été, le service du patrimoine de Rodez Agglomération propose aux habitants et aux visiteurs de passage de découvrir ou redécouvrir le patrimoine emblématique du territoire.

Le 3 août, la visite avec Diane Joy, directrice du patrimoine de Rodez Agglomération a mené les curieux de l’église de La Capelle-Saint-Martin à celle de La Primaube. Cela a été l’occasion d’évoquer l’histoire de la commune de Luc-la-Primaube et en particulier du village de La Capelle-Saint-Martin, siège de paroisse jusque dans les années 1960.

Ce village, qui apparaît dans les archives dès le XIIe siècle, conserve un patrimoine qui pour l’essentiel date des XVe et XVIe siècles où il a été, comme la plupart des villages autour de Rodez, reconstruit après la fin de la guerre de Cent ans.

Dans cette période où l’insécurité régnait et où des "routards" démobilisés par la fin de la guerre pillaient les campagnes, les habitants devaient pouvoir disposer de lieux de refuge à proximité de leurs maisons et donc au centre des villages. Dans certains d’entre eux comme La Boissonnade, Calzins, Ruols... des tours fortifiées servaient de refuges aux habitants. À La Capelle-Saint-Martin, c’est l’église qui remplissait ce rôle. Donnée comme prieuré à l’abbaye de Bonnecombe au début du XIIIe siècle, elle est reconstruite à la fin du Moyen Âge et est pourvue de deux étages au-dessus du chœur et de la nef.

Dans ces étages, séparés par un plancher, des cloisons divisaient l’espace et délimitaient de nombreuses petites cellules refuges louées par les habitants.

Rien de tel à l’église Saint-Jean de La Primaube, construite entre 1962 et 1964. À cet endroit, la route royale construite au XVIIIe siècle entre Montauban et Millau est créée d’abord par un carrefour, appelé longtemps l’Étoile (à l’emplacement de l’embranchement pour rallier Rodez à cette route).

Au début du XXe siècle, l’ouverture de la voie de chemin de fer entre Carmaux et Rodez, avec une gare à La Primaube, puis, après la Seconde Guerre mondiale, le chantier du barrage de Pont-de-Salars font de La Primaube un nœud routier et logistique important à l’origine de l’accroissement de sa population.

Dans les années 1950, la nouvelle agglomération a nettement plus d’habitants que La Capelle-Saint-Martin et il est décidé d’y transférer le siège de la paroisse. L’architecte Joseph Belmont construit à partir de 1962 une vaste église suivant les préceptes en vogue au moment du concile de Vatican II : un espace intérieur unifié dans lequel les fidèles forment une assemblée unie et tournée vers l’officiant et l’autel. L’espace intérieur est baigné de lumière grâce à des verrières nombreuses, au sommet des deux courbes du toit et à sa base et traversant les vitraux en dalle de verre et béton du maitre-verrier albigeois Raymond Clercq-Roques.

Prochaines visites : 17 août au prieuré du Sauvage, commune de Druelle-Balsac et 24 août, église de Sainte-Radegonde. Réservations : office du tourisme au 05 65 75 76 77 et site internet du service du patrimoine : patrimoine.rodezagglo.fr/.
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