Thérondels : l’usine d’eau potable bientôt fonctionnelle

La Communauté de communes Aubrac, Carladez et Viadène (CCACV) est chargée de la distribution en eau potable sur l’ensemble de son territoire. Dans le Carladez elle conventionne par délégation de service public avec l’entreprise Véolia pour assurer le fonctionnement de l’usine située à Pont-la-Vieille. La CCACV porte actuellement un chantier d’aménagement d’une nouvelle usine qui sera mise en service à la fin de l’année.

Actuellement l’usine permet de desservir près de 3 000 habitants en eau potable toute l’année (dont Saint-Hippolyte à qui l’eau est vendue). Le site est équipé d’une usine de traitement et d’un réservoir de 500 mètres cubes.

D’ici la fin de l’année 2021, le chantier de la nouvelle usine d’une superficie de 307 mètres carrés, suivi par la CCACV, les services de l’État cantaliens et aveyronnais, les entreprises et Véolia, prendra fin.

Pourquoi cette reconstruction ?

Premier enjeu, une mise aux normes à même de répondre aux problématiques de traitement rencontrées grâce à un nouveau système de filtration di "bi-couches" ; la construction de l’usine est à proximité de la prise d’eau dans le Siniq ; l’usine sera équipée d’un nouveau réservoir de 700 mètres cubes sous celle-ci (le réservoir de l’ancienne usine sera maintenu et réhabilité) ; récupération des boues issues du traitement ; une station d’alerte permettra d’anticiper tout risque de pollution de l’eau ; l’usine garantira une production plus saine et durable grâce à la centrale de production photovoltaïque qui produira près de 50 % de l’énergie nécessaire à l’usine. À noter qu’après la mise en service de cette nouvelle usine, le projet prévoit la démolition de l’ancien site.

Pour Jean Valadier président de la CCACV : "Nous aménageons ce nouveau site, en pleine conscience des enjeux de la ressource en eau qui est précieuse et que nous devons absolument préserver. Cette nouvelle usine propose un process plus performant qui va nous permettre une meilleure maîtrise du traitement de l’eau. Il nous revient collectivement de maîtriser au mieux cette ressource indispensable en limitant notre consommation mais aussi en préservant nos zones humides et en veillant à la qualité de nos cours d’eau."

Une usine "taillée sur mesure"

De son côté Annie Cazard, vice-présidente de la CCACV qui a suivi le projet de près depuis le début relève : "Cette nouvelle usine est taillée sur mesure pour répondre concrètement aux problématiques récurrentes autour de la minéralisation et du traitement des boues. Nous avons également réalisé les travaux nécessaires au niveau du plan d’eau pour une meilleure intégration au milieu naturel, ainsi que la création du chenal de dérivation qui va permettre d’assurer le débit minimum biologique et la continuité écologique sur le Siniq pour une bonne circulation des poissons. Ce chenal est indispensable pour le curage du plan d’eau. Le captage sur le Siniq, cours d’eau qui traverse le Cantal et l’Aveyron a induit un travail en étroite collaboration avec les services de l’État cantaliens et aveyronnais. Il a fait l’objet d’un arrêté de déclaration d’utilité publique et d’autorisation de travaux qui émane des deux départements."