Villefranche-de-Rouergue. Les coups de cœur de la librairie la Folle avoine à Villefranche

Elle est la digne héritière de son père, Joël Causse, le créateur de la librairie, en 1979, installée en divers endroits de la rue Prestat. "La Folle avoine" a ensuite déménagé sous les arcades Alphonse-de-Poitiers, vingt ans plus tard. Muriel Couderc s’est posée dans ce 80m² de "joyeux fouillis bien rangé" en 1997, avant d’en prendre les rênes en 2007. Passionnée jusqu’au bout des chapitres, elle est régulièrement invitée pour livrer ses coups de cœur. Comme ici, avec l’aide de ses salariées : Cassandre, Christine, Catherine, Frédérique et Florence. A lire sans aucune modération.

"Envoyé un peu spécial", de Julien Blanc-Gras

Julien Blanc-Gras, voyageur ouvert et curieux, livre des "cartes postales" d’une trentaine de pays, l’occasion de rencontrer un rappeur d’Azerbaïdjan, ou un gardien de phare à Ushuaïa. Ces récits, très bien écrits et loin des clichés, sont souvent extrêmement drôles (notamment une histoire de varans à pleurer de rire).

Ce livre est un régal.

Éditions Stock.

"Soleil amer", de Lilia Hassaine

À la fin des années 50, en Algérie, Naja élève seule ses trois enfants suite au départ de son mari, pour aller travailler en France. L’histoire se déroule sur plusieurs décennies et aborde avec subtilité et émotion la condition des femmes algériennes en France et le poids des traditions qui pèsent sur elle. Beaucoup de justesse dans ce court roman.

Éditions Gallimard.

"Les confluents", d’Anne-Lise Avril

Premier roman d’une écriture poétique, délicate. L’histoire oscille entre 2009 et 2040 ; Lioba et Talal se rencontrent, parcourent le monde pour témoigner sur les conséquences du dérèglement climatique et l’auteur invite avec sagesse à écrire notre histoire.

Éditions Julliard.

"Une folie de rêves", de Jean-Daniel Baltassat

Cinq migrantes et un petit frère dérivent dans Paris, fuyant les rafles de la police et des souteneurs, tandis que Mikelangelo peint dans l’ivresse le ciel de sa chapelle souterraine.

Et puis, il y a Jozef…

Un roman qui laisse comme une chaleur au ventre. Une petite joie durable, vive et colorée.

Éditions Calmann-Lévy.

"Au printemps des monstres", de Philippe Jaenada

Philippe Jaenada naît le 25 mai 1964. Les turbulences du temps n’atteignent pas cet homme aujourd’hui quinquagénaire, si drôle dans la dérision. Le lendemain, un enfant, Luc Taron, est trouvé mort dans une forêt : cette affaire défraie la chronique jusqu’à la mort du suspect, Lucien Léger. La fureur maniaque d’éplucheur d’archives de l’auteur est portée par une écriture qui traque sans cesse l’absurde. Il retranscrit des mots perdus dans un dossier ; il émeut. 749 pages, si peu finalement pour s’interroger sur la culpabilité d’un homme, ces vies détruites, pour qui ? Pour quoi ? Un roman-fleuve qui fascine jusqu’à la dernière ligne.

Éditions Mialet-Barrault.

"La bête en cage", de Nicolas Leclerc

L’hiver. Le Jura sous la neige. Une vallée isolée. Un soir, une centaine de kilos de drogue disparaissent. Les vies d’une dizaine de personnages vont alors être prises dans un engrenage implacable : celle de Samuel, agriculteur endetté, celle de Chloé, jeune toxico, celle de Virginie qui a tant de mal à joindre les deux bouts… Voici un polar rural percutant, à l’intrigue haletante et très efficace, que vous ne pourrez lâcher avant la dernière page.

Éditions Seuil.