Le FC Cantou rechausse les crampons à Paris après une longue trêve de... onze mois !

Certains se sont retrouvés à L’Oustal, d’autres au FC Cantou. Quelques uns ont même été jusqu’à fréquenter les deux. Quand ils sont "montés" à la capitale, pour étudier ou pour travailler, les jeunes Aveyronnais ont donc parfois trouvé refuge à L’Oustal, 90 logements sur cinq étages au cœur de Bercy, dans le 12e arrondissement, avec des loyers défiant toute concurrence. Et, pour les loisirs, les garçons ont ainsi pu prendre une licence au FC Cantou (le coin du feu en occitan, lieu chaleureux par excellence pour se retrouver), une équipe de football lancée en 1989.

Durant plus de deux décennies, l’adhésion à cette association était réservée exclusivement aux détenteurs d’un passeport estampillé Aveyron. Peu à peu, le vestiaire s’est ouvert aux départements limitrophes (Lot, Cantal, Lozère, Tarn, Tarn-et-Garonne...) et l’origine des sociétaires va, aujourd’hui, de Toulouse à Nîmes. Ils sont 25 à défendre les couleurs (rouges) du FC Cantou et ils sont impatients de se retrouver car ils ne se sont pas vu en shorts et en maillots depuis octobre dernier. La saison a commencé en septembre et s’est arrêtée un mois plus tard ! Depuis, ils ont dû se contenter d’une soirée chez Alexandre Pidge, un Cantalien de Pierrefort, naturalisé aveyronnais, fidèle membre de l’équipe, qui a repris Le Circus, brasserie du 13e arrondissement, pour assister au France - Hongrie (1-1) de l’Euro.

Avant l’assemblée générale en juillet, chez Jordan Firmin, à la brasserie Au Moka (15e), qui n’a pas été source de grands changements. Tandis que le Réquistanais Rémy Gavalda et le Nîmois Mathieu Ghione ont été confirmés à la présidence, le Cantalien de Bassin Aveyron Cédric Caumon a gardé la trésorerie. Seule nouvelle tête au bureau, celle du Ruthénois Clément Delpoux au secrétariat.

Le point a été fait sur le volet sportif (l’entraîneur sera toujours Julian Massol, de Nauviale) avec un premier match amical vendredi 3 septembre, et un autre dès le 10 contre RMC. à domicile, le FC Cantou sera basé à Balard, au complexe Suzanne-Lenglen (15e). Quant au championnat FSGT (fédération sportive et gymnique du travail), celui dit "du vendredi soir", en Division 1 (le plus haut niveau), dont les "Aveyronnais" sont les... quintuples tenants, le coup d’envoi est fixé le 24 septembre. L’objectif ? "Signer la passe de six et gagner la coupe de France !".

La même dynamique à Toulouse

Rémy Gavalda se réjouit aussi de la naissance du petit frère du FC Cantou à Toulouse, lequel va attaquer, dans quelques jours, sa troisième saison. Après avoir débuté en Division 4, il va déjà découvrir la Division 2. "C’est très très positif, souligne le président parisien. On compte 28 licences avec deux noyaux : une dizaine d’anciens de la capitale, dont mon prédécesseur à la présidence Clément Espitalier, ancien joueur de Réquista, passé par Lyon avant de s’installer dans la Ville Rose, et un groupe de plus jeunes autour de Yohan Saules. C’est Camille Andrieu, qui a évolué à La Primaube, qui entraîne". Rémy Gavalda espère "proposer un jeu de maillots commun" pour la saison suivante et il a d’autres projets : un match amical entre les deux équipes, en juin à Réquista, pour la fête de la brebis, des oppositions de gala contre Onet-le-Château ou encore des anciens de Rodez. "C’est bon de sentir à nouveau ce bel engouement", conclut, souriant, le Réquistanais.