Comment des pays comme le Ghana, l'Indonésie ou le Vietnam luttent contre la pollution plastique

  • "Les flux de plastique dans l'océan devraient tripler d'ici à 2040 - mais une action immédiate pourrait endiguer la marée de plus de 80%", rappellent les auteurs du rapport.
    "Les flux de plastique dans l'océan devraient tripler d'ici à 2040 - mais une action immédiate pourrait endiguer la marée de plus de 80%", rappellent les auteurs du rapport. Magnus Larsson / Getty Images
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Relaxnews

(ETX Daily Up) - La pollution plastique est notre affaire à tous, rappelle le Forum économique mondial, qui incite les pays du monde à agir en mettant en place des partenariats à l'échelle nationale. Grâce à ce programme, des pays comme l'Indonésie, le Ghana, le Vietnam et le Nigeria ont levé des fonds ou déployé des plans d'action visant à réduire leur production de déchets plastiques. 

Initié par des partenaires des secteurs publics et privés, le Global Plastic Action Partnership (GPAP) s'appuie sur le pouvoir fédérateur du Forum économique mondial afin de mobiliser les gouvernements, les entreprises et les citoyens dans la lutte contre la pollution plastique, notamment avec la création de partenariats d'action nationaux sur le plastique (NPAP). 

"La pollution plastique était déjà une urgence mondiale, et avec l'explosion des produits emballés induite par la pandémie, ainsi que l'utilisation accrue de plastiques à usage unique dans les masques, gants et autres équipements de protection individuels, elle est devenue une catastrophe mondiale", souligne Kristin Hughes, directrice du GPAP et membre du comité exécutif du Forum économique mondial. 

D'après le deuxième rapport annuel du GPAP, cet appel à la mobilisation porte ses fruits dans certains pays, notamment au Ghana, au Nigeria, en Indonésie et au Vietnam, qui font partie des premiers pays à avoir adhéré à ce programme.

Le Vietnam - dont la production annuelle de déchets plastiques s'élève à 3,7 millions de tonnes - s'est par exemple engagé à réduire de 75% les plastiques marins d'ici à 2030. Pour y parvenir, le pays prévoit notamment de collecter 100% des engins de pêche abandonnés, perdus ou jetés d'ici à 2030, ainsi que d'introduire des sacs et des emballages en plastique 100% écologiques dans ses centres commerciaux et ses supermarchés.

Le Ghana s'est engagé à mettre en place une économie 100% circulaire pour les plastiques. Ce pays d'Afrique de l'Ouest a également doté sa capitale Accra de 116 points de recyclage, contre seulement dix avant sa participation au NPAP.

Le Nigeria, qui a rejoint le NPAP en janvier 2021, envisage lui aussi un vaste plan d'économie circulaire élaboré par le ministère fédéral de l'Environnement et des partenaires clés, dont la Banque africaine de développement et l'Organisation des Nations unies. Avec ce partenariat, le Nigeria espère construire une communauté multipartite pour lutter contre la crise des déchets plastiques. 

De son côté, l'Indonésie a établi une feuille de route qui prévoit d'éviter la fuite de 16 millions de tonnes de plastique dans les océans, de créer 150.000 emplois et de générer 10 milliards de dollars de revenus annuels.

"L'approche de la plateforme du Forum permet d'aligner diverses parties prenantes d'organisations publiques et privées, d'œuvrer à la réalisation d'objectifs communs et d'obtenir des résultats bien supérieurs à ceux que pourrait obtenir une nation ou une organisation agissant seule", précise Kristin Hughes. 

"Les flux de plastique dans l'océan devraient tripler d'ici à 2040 - mais une action immédiate pourrait endiguer la marée de plus de 80%", rappellent les auteurs du rapport. 

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