Rodez : "Déménager Champollion va réamorcer des projets de développement"

S’il y a bien un lieu dans lequel la création du campus universitaire à Rodez est attendue, c’est dans les salles et les couloirs de l’université Champollion. Dans son bâtiment situé à proximité du viaduc de Bouran, une des anciennes casernes Burloup réaménagée et intégrée au milieu des années 90, les Ruthénois de l’Institut universitaire Champollion se sentent depuis de nombreuses années à l’étroit.

"Un bon levier d’identification"

Avec près de 700 étudiants, l’Inu Champollion a une grosse côte dans le réseau universitaire, et a également une influence importante dans la vie universitaire ruthénoise. Sans possibilité de s’étendre.

"L’avis des élus de l’agglomération est fondé" avancent David Kahn, directeur adjoint de l’Inu en charge du site de Rodez, et son adjoint Romain Rey, quand on évoque une entité ruthénoise qui a du mal à faire valoir son profil de ville étudiante. "Mais le campus va renvoyer une nouvelle image. Ce sera un bon levier d’identification".

Au-delà, le directeur adjoint de l’Inu Champollion est certain que ce campus "va réamorcer des projets de développement".

L’impatience de ce déménagement est d’autant plus grande à Champollion, que la fac ruthénoise se sent également isolée. "Notamment depuis la fermeture du restaurant universitaire de Burloup, et encore plus avec celle du Carrefour contact où les étudiants allaient se fournir", explique David Kahn.

"Attendu par toute la communauté universitaire"

Le projet qui va voir le jour à Saint-Eloi, et auquel les universitaires ruthénois ont été associés par la Région, va offrir aux étudiants tout ce que l’on peut attendre d’un campus, notamment avec un restau U qui leur permettra de rester sur place tout en pouvant travailler s’ils le souhaitent. "Plus de visibilité, plus de place, plus de lieux d’échanges…", ce campus fait déjà les yeux doux aux étudiants et à leurs enseignants.

" On a tellement hâte que l’on envisage de faire la rentrée dans ces nouveaux locaux, dès que cela sera possible", soufflent les universitaires ruthénois. Une manière de dire que, même si les intégrer les nouveaux locaux à une rentrée les arrangerait, ils sont prêts à assurer le déménagement en milieu d’année s’il le faut. "Nous nous faisons accompagner pour cela par une société spécialisée en la matière", expliquent-ils. Étant entendu que déménager 700 étudiants et leurs enseignants dans de tout nouveaux locaux n’est pas une mince affaire !

"Ce projet est attendu par toute la communauté universitaire" résume David Kahn, pour souligner l’importance que cela revêt. En attendant, l’Inu Champollion a au moins une année, voire deux à passer à Bourran. Et, fidèle à elle-même, la fac de Rodez compte afficher de bons résultats. Sa meilleure publicité !