Disparition de Delphine Jubillar : l'argent est-il aussi au coeur de l'affaire ?

  • Des histoires d'argent pourraient également entrer en ligne de compte dans l'affaire.
    Des histoires d'argent pourraient également entrer en ligne de compte dans l'affaire. Repro DDM - DDM
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F. A.

Depuis le début de cette mystérieuse affaire, les enquêteurs travaillent sur le volet financier du couple en crise. Les dernières restrictions bancaires que Delphine Jubillar venait d’imposer à son mari, contraint d’accepter le divorce, auraient-elles pu pousser cet époux éconduit à commettre l’irréparable ?
 

Intérimaire dans le bâtiment, Cédric Jubillar affiche un salaire mensuel de 1470€, quand celui de son épouse, infirmière de nuit à la clinique Claude-Bernard d’Albi, tourne autour de 2000€. Et pourtant, les difficultés financières du couple sont connues depuis environ 5 ans. Outre la grave crise amoureuse que traversait le couple depuis juillet 2020 (Delphine Jubilar devait s’installer avec son amant début 2021), les problèmes d’argent ont semblent-il fini par plomber les relations entre les époux.

Les gendarmes de la section de recherches de Toulouse ont minutieusement disséqué les comptes bancaires du couple. Ils ont notamment mis au jour une série d’événements.

Le jour de sa disparition, le 15 décembre 2020, Delphine Jubillar se rend à sa banque, à Albi, pour changer les codes de sa carte bleue. Elle ne veut plus que son mari Cédric, contraint au divorce, ait un droit de regard sur ses relevés bancaires. Un compte commun est également clôturé, selon La Dépêche du Midi.

Lors de ses premières déclarations aux gendarmes, Cédric Jubillar évoque lui-même un "clash" avec Delphine. Le ton serait alors monté au sujet du compte commun que son épouse avait fermé en même temps que le changement de ses codes sur son compte personnel.

Depuis déjà quelques mois, le mari jaloux, s’est lancé dans une véritable course au "flicage" pour débusquer les activités extraconjugales de son épouse. Selon l’enquête, les 2 et 6 décembre, il avait notamment consulté les comptes bancaires de Delphine sur des distributeurs automatiques.

Pour ses avocats, Cédric Jubillar ne vivait pas "au crochet" de son épouse. "Il travaillait courant décembre 2020 et même s’il puisait un peu d’argent dans le livret des enfants, il mettait un soin particulier à rembourser à chaque fois la somme empruntée et même au-delà", assure notamment Me Alexandre Martin.

Par ailleurs, des écoutes téléphoniques après les faits révèlent  l'intention de cédric de vendre des photos à hauteur de ses exigences financières (plusieurs milliers d’euros) auprès du magazine Paris-Match ou de TF1. 

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